L’appel lancé par le syndicalisme majoritaire de ne pas déposer les déclarations de flux d’azote le 15 décembre connaît quelques rebondissements.
Début de semaine, la FDSEA et les JA du Finistère appelaient au maintien boycott, estimant « qu’aucune proposition n’a été faite sur la simplification des plans d’épandage, la levée du risque de quotas azote à l’exploitation, la suppression des plans prévisionnels de fumure et cahiers de fertilisation ».
Mercredi, la FRSEA Bretagne abondait dans le même sens. Pour Thierry Coué, président, la date de remise doit être au minimum repoussée au 31 décembre le temps que « le ministère (de l’Environnement) se découvre. Car actuellement, il joue le pourrissement pour ne pas avoir à modifier le décret ». Jacques Jaouen, président de la Chambre d’agriculture de Bretagne, se veut plus nuancé. « Les discussions menées avec le ministère vont dans le bon sens », dit-il. Et de penser que, selon les discussions menées avec le ministère, « il est possible de passer du contrôle coercitif au contrôle pédagogique où l’agriculteur doit pouvoir faire des propositions en cas de problème de gestion d’azote au niveau de son exploitation ».
En septembre dernier, au Space, le ministre de l’Agriculture avait déclaré : « Le choix de l’azote total, c’est une expérimentation qui doit être faite en Bretagne ». Aujourd’hui, la profession bretonne a reçu une réponse positive quant à cette demande forte. Cette avancée réclamée par les Bretons, Jacques Jaouen l’accueille avec satisfaction. « Nous avons eu des engagements quant à la révision des textes nationaux et au calendrier de mise en œuvre. Il reste malgré tout des choses importantes à caler. Il faut donc continuer à travailler et faire en sorte pour que ces engagements soient respectés ».