Concours d’écriture : le management au fil des mots

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Concours d’écriture BTS agricoles. « Le management en exploitation agricole », tel était le sujet du concours d’écriture organisé par Triskalia auprès des classes de BTS agricoles 1re année. Trois d’entre elles ont été récompensées pour la qualité de leur article, tant sur le fond que sur la forme.

Comment motiver ses salariés au quotidien ? Comment les évaluer, les fidéliser, les faire progresser ? Voilà les questions que tout chef d’exploitation est amené à se poser, en tant que manager, même s’il n’a, sur son exploitation, qu’un seul salarié. C’est avec cette question « Quelles sont les clefs du management en exploitation agricole ? » que les étudiants de BTS sont allés à la rencontre d’exploitants aux profils variés.

Deux managers, une même conception

Les étudiants de l’Iréo de Lesneven (29), récompensés du 1er prix d’écriture, ont confronté les points de vue de deux managers : Tanguy Here, responsable du secteur Nord à Finistère Remplacement, qui gère une équipe de 30 CDI et 25 CDD et Frédéric, chef d’élevage dans une exploitation porcine du Nord-Finistère, qui manage une équipe de 7 salariés. Ils en ont retiré quelques enseignements : un bon management, c’est avant tout « savoir bien communiquer avec ses salariés », « avoir une main ferme  dans un gant de velours » et « entretenir une relation de confiance ». Et pour maintenir la motivation ? Les managers proposent quelques pistes : « diriger le salarié vers ce qu’il aime faire, lui permettre d’effectuer des tâches variées, faire des points sur le fonctionnement de l’élevage… et pourquoi pas des primes d’intéressement au résultat ? »

Entretenir de bonnes relations avec son salarié

Les élèves du BTS Acse du Lycée Les Vergers à Dol-de-Bretagne (35) ont, quant à eux, obtenu le 2e prix au concours d’écriture. Leur article portait sur le témoignage de Bruno Deslandes, agriculteur à Gévezé (35). Sur son exploitation laitière (300 000 L de lait et 90 ha de SAU), l’éleveur emploie Guillaume, salarié à mi-temps. Pour Bruno Deslandes également, un bon manager doit avant tout savoir communiquer. Par exemple, il a pour habitude de faire répéter la consigne au salarié, afin de vérifier que celui-ci l’a bien comprise. « Le chef d’entreprise doit être en mesure d’expliquer les tâches à accomplir. Il doit pouvoir montrer, corriger et aider à progresser. Mais il faut aussi savoir féliciter et  cultiver la confiance ». M. Deslandes confie à son salarié  des tâches que ce dernier affectionne et dans cette même logique ne lui attribue pas uniquement la réalisation de tâches dites « ingrates ». Ces tâches moins valorisantes sont bien souvent effectuées ensemble. Cette coopération fructueuse conduit à des résultats technico-économiques que l’agriculteur partage avec son salarié.

Concours d’écriture 2015, l’engagement coopératif et mutualiste

Avec le thème de  « L’engagement coopératif et mutualiste », les étudiants de BTS 1re année des lycées agricoles bretons peuvent à leur tour faire gagner à leur classe un beau chèque et s’essayer à un exercice journalistique grandeur nature. Les trois premiers articles seront publiés dans le Paysan Breton au cours de l’été 2015. Pour cela, les étudiants devront, dans le cadre de leurs cours de communication, interviewer une personne engagée dans le monde coopératif ou mutualiste et rédiger un article de presse répondant à un cahier des charges précis pour juin 2015.
À ce jour, plus de 10 classes de BTS sont inscrites. Pour les établissements intéressés et encore non-inscrits, contacter le service communication de Triskalia.

Fidéliser les saisonniers

Dans leur article, récompensé du 3e prix, les étudiants du lycée de Pommerit (22), ont interviewé Sylvain Rannou, de Langoat. À la tête d’une exploitation laitière, l’agriculteur cultive 40 hectares de coco de  Paimpol, ce qui demande beaucoup de main-d’œuvre… jusqu’à 190 saisonniers en 2013 !

Cela génère une organisation très rigoureuse. Afin de donner envie à ses salariés de revenir les années suivantes, le producteur veille à garder une bonne ambiance au travail. De plus, il organise un repas festif à la fin de la saison pour toutes les personnes qui ont participé à la production de l’année. Cette démarche s’avère bénéfique, car environ 70 % des saisonniers reviennent l’année suivante. Béatrice Perrot / Triskalia


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