Démonstration de broyeurs : gérer les résidus d’élagage

demonstration-broyeur-cuma - Illustration Démonstration de broyeurs : gérer les résidus d’élagage

Pour proposer des solutions alternatives au brûlage, la Fédération des Cuma du Finistère proposait une journée de démonstration de broyeurs.

Rien de tel que la démonstration au champ pour se rendre compte de l’efficacité d’un matériel. C’est pourquoi la Fédération des Cuma du Finistère multiplie les animations terrains. Dans le cadre des journées Cuma, place cette fois à la gestion des résidus d’élagage. « L’idée est de gérer les difficultés induites par les rémanents de lamier. Face aux questions que se pose tout agriculteur pendant les chantiers de bois, notamment pour le brûlage des branches, il nous fallait apporter des solutions alternatives. Ces solutions de broyage, la gamme Serrat y répond », introduit Alain Laurec, président de la FD Cuma 29. Yvon Marquer, commercial de cette marque espagnole de broyeur, présente deux types de matériel. « Deux choix sont possibles : soit les résidus de broyage sont laissés sur place, soit ils peuvent être exportés. Dans ce cas, ils auront pour débouché le paillage des animaux. Parfois, certaines communes sont aussi intéressées par le produit pour réaliser des paillages de massif », précise-t-il. Pas de valorisation en production de chaleur pour des chaudières collectives : le produit, défibré et trop fin, ne passe pas.

Kastor et Biomass

Le Biomass 150 ouvre le bal des démonstrations. « Entraîné par la prise de force à 1 000 tours par minute, ce modèle pesant 2,5 tonnes peut broyer des branches de diamètres inférieurs à 13 centimètres. Grâce à sa turbine, il propulse le broyat dans la goulotte pour une récupération du produit. La puissance nécessaire pour animer l’outil est d’au minimum 140 ch. Pour une bonne préparation du chantier, peu de manipulations sont nécessaires. Il est juste important de faire des andains avec du bois perpendiculaire au sens d’avancement du tracteur », note Yvon Marquer. Place ensuite au Kastor 450. Le principe reste le même, sauf que la matière broyée est déposée directement au sol. Ici, 110 ch seulement sont nécessaires pour réaliser un travail de qualité.

[caption id= »attachment_3760″ align= »aligncenter » width= »300″]Avec un broyat fin, la décomposition au champ se fait plus rapidement Avec un broyat fin, la décomposition au champ se fait plus rapidement.[/caption]

Brûlage ou pas ?

Concernant le brûlage des branchages pendant l’année, la réglementation est assez floue. « Depuis novembre 2011, aucune règle précise n’encadrait la pratique pour les agriculteurs. En mars 2014, une circulaire a spécifié les choses. Hors déchets verts et en prenant toutes les précautions pour limiter les risques d’incendie ainsi qu’en réduisant les nuisances pour le voisinage, la destruction par le feu est possible. Elle peut se faire sur végétaux secs, de 11 h à 15 h 30 pour les mois de décembre, janvier et février, et les autres mois à partir de 10 h jusqu’à 16 h 30. Attention toutefois : ces dates sont valables quand la pratique est autorisée, il convient donc à chacun de vérifier si aucun arrêté n’est en cours dans sa commune ou sur le département », insiste Alain Laurec, car bien souvent la période estivale est sujette à interdiction. Fanch Paranthoën


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