L’après-quotas du lait revient au cœur des débats

lait-vache - Illustration L’après-quotas du lait revient au cœur des débats

Les initiatives se multiplient pour tenter de convaincre Bruxelles de mettre en place de nouvelles mesures de régulation dans le secteur laitier.

La chute des prix des produits sur le marché européen inquiète alors que se profile l’abandon des quotas laitiers fin mars. « L’offre dépasse de loin la demande sur le marché du lait en Europe », s’est alarmé l’EMB (European milk board) qui demande une baisse immédiate de la production laitière en Europe. Même constat, mais solution différente. Le Copa-Cogeca (organisations et coopératives agricoles de l’UE) a appelé la Commission européenne à actualiser le prix d’intervention pour le lait afin de tenir compte des coûts de production croissants.

« Une préoccupation à court terme »

Le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, a répété que la situation actuelle sur le marché laitier est en partie une conséquence de l’embargo russe, de l’augmentation constante du niveau de production suite aux prix élevés de l’année dernière et en prévision de la fin du régime des quotas. « De nombreux acteurs du secteur sont impatients. Mais la fin des quotas signifie également que le secteur doit apprendre à lire les signaux du marché. Et je crois qu’aujourd’hui le signal du marché est clair », a commenté le commissaire. Selon lui, la création de l’observatoire européen du marché du lait va améliorer la transparence. « Je suis préoccupé par la situation à court terme, mais à moyen terme, il y aura une croissance significative de la consommation – en particulier en Extrême-Orient – et l’UE est la région la mieux armée pour répondre à cette demande », a conclu Phil Hogan qui ne semble donc pas prêt à proposer de nouveaux outils pour le secteur.

Une régulation du marché demandée

Au Conseil de l’UE, la France essaie pourtant de mobiliser, en particulier l’Allemagne, pour défendre la mise en œuvre de dispositifs de régulation du marché laitier. Mais rien n’a avancé pour le moment. Le sujet pourrait être débattu par les ministres de l’Agriculture des Vingt-huit lors de leur réunion du 16 mars. Au Parlement européen, les députés socialistes aussi demandent des mesures dans ce sens.


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