Contrairement à l’hiver 2013-2014 où la douceur a marqué la saison, ce début d’année nous a fait ressortir bonnets et écharpes. C’est une aubaine pour la destruction naturelle des couverts, limitant ainsi les consommations de gasoil par le passage d’engin.
Les températures basses, enregistrées la semaine dernière, détruisent petit à petit les couverts végétaux, à condition que deux paramètres soient réunis. « Deux conditions sont nécessaires à une bonne destruction : température et développement physiologique. Tous les couverts qui ont été semés tôt, au mois d’août et ayant connu des températures situées vers -3°C vont dépérir, à l’exception des ray-grass. La phacélie, riche en eau, va rapidement noircir, tout en conservant son rôle de couvert pendant 1 mois. D’autres espèces comme les radis chinois fonctionnent très bien et travaillent le sol avec leur racine pivotante. Composés de beaucoup d’eau, ils vont aussi être très sensibles au gel et ont l’avantage de se détruire facilement en cassant cette racine avec un passage de rouleau simple », explique Jean-Philippe Turlin, conseiller culture à la Chambre d’agriculture de Carhaix (29).
Date de destruction
C’est bien la date de semis qui conditionne cette destruction. « Lorsque le couvert a été semé plus tard, en septembre, il développe une cuticule qui endurcit la végétation comme sur un colza. Il sera alors beaucoup moins sensible à une période de gel. C’est pourquoi certains couverts ne seront pas touchés par les températures négatives », ajoute-t-il. Concernant la date autorisée pour détruire son couvert végétal, elle est fixée au 1er février. Fanch Paranthoën