Déleg’Génisse : Maîtriser le risque sanitaire de la délégation

pierrick-cotto-jean-francois-treguer-eilyps-gds-bretagne - Illustration Déleg’Génisse : Maîtriser le risque sanitaire de la délégation

Lié au brassage plus important d’animaux, le risque sanitaire est accru dans les ateliers d’élevage des génisses. Le GDS a mis en place un protocole pour mieux maîtriser ce risque au sein du programme Déleg’Génisse initié par Eilyps.

Avec la fin des quotas et les opportunités de volumes supplémentaires pour certains éleveurs, le nombre d’ateliers d’élevage de génisses devrait s’accroître. Cette délégation permet aux éleveurs de rationaliser leur atelier lait et apporte une réponse aux contraintes de travail et environnementales qui empêchent l’accroissement du nombre d’animaux présents. Mais cette pratique n’est pas sans risque. C’est pourquoi GDS Bretagne apporte son concours à l’action Déleg’Génisse initiée par Eilyps en Ille-et-Vilaine.

Un protocole exigeant, facteur de réussite

« Nous avons une expérience de 30 ans dans la gestion sanitaire de ce type d’élevage. La prévention et l’anticipation sont de mise et un protocole organisé est beaucoup plus efficace », explique Jean-François Treguer, président GDS Bretagne. Pour pouvoir adhérer à Déleg’Génisse, les éleveurs et les naisseurs ont l’obligation d’être adhérents au GDS et de respecter la prophylaxie départementale. Leurs troupeaux doivent notamment être indemnes d’IBR, de BVD et de paratuberculose. Et la vaccination contre la BVD et la fièvre Q doit obligatoirement être réalisée un mois avant l’IA. Avant la validation d’une adhésion, le vétérinaire du GDS effectue un audit de santé et des prélèvements de lait, bouse et litière. Par ailleurs, il visite annuellement les éleveurs.

400 génisses engagées sur 2015

Lancée l’an passé, l’action Déleg’Génisse compte à ce jour 18 naisseurs et 7 éleveurs (5 autres sont en réflexion). « 400 génisses sont engagées sur 2015. Les transferts se font à 21 jours, avec un prix de vente de 150 €. Les génisses reviennent sur les exploitations où elles sont nées 50 jours avant vêlage, rachetées 1 600 €. Les prix seront renégociés tous les ans, en fonction du prix du lait », souligne Martine Verger, manager du projet génisses. Les prix sont fixés au sein d’une commission tripartite, composée de représentants d’Eilyps, des naisseurs et des éleveurs, qui est aussi chargée de régler les litiges et de proposer des évolutions.

Eilyps gère l’allotement, la facturation et délivre un appui technique aux éleveurs. « La conception des bâtiments, le conseil sur la nutrition et sur le renouvellement, les 4 pesées par an, doivent permettre un vêlage à 24 mois pour abaisser le coût de production et garantir la carrière de la vache », précise Pierrick Cotto, président d’Eilyps. Cette activité intéresse aujourd’hui des producteurs laitiers, mais elle pourrait aussi attirer des éleveurs allaitants, en leur permettant de sécuriser une partie de leur revenu. Agnès Cussonneau


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