Diminuer les friches pour limiter les sangliers

fdsea-sanglier - Illustration Diminuer les friches pour limiter les sangliers

Une soixantaine d’agriculteurs ont défriché des parcelles de la presqu’île de Rhuys afin de limiter le développement des sangliers qui causent beaucoup de dégâts sur les terres cultivées.

Depuis 12 ans, les sangliers génèrent des dégâts importants et récurrents sur la presqu’île de Rhuys et ses alentours. À l’initiative de la FDSEA et du collectif des agriculteurs de la presqu’île de Rhuys, un chantier de nettoyage d’une parcelle en friche s’est déroulé mercredi 4 février. « Les friches sont de vraies maternités pour les sangliers. Le nombre d’animaux présents est déjà trop élevé sur notre territoire, ce qui a des répercussions sur l’activité de nos exploitations agricoles et des conséquences financières non négligeables. Nos prairies sont retournées par les sangliers, nous subissons des dégradations après semis de céréales et de maïs entraînant des pertes de rendement. Les sangliers grimpent sur les tas d’ensilage, déchirent les bâches et mangent le maïs, sans parler des risques sanitaires pour nos animaux », rapporte Didier Launay, président du collectif des agriculteurs de la presqu’île de Rhuys.

1500 ha de friches sur le territoire de la presqu’île

La FDSEA 56 a engagé des démarches avec les acteurs locaux, les services de l’État et le préfet, afin que cette situation s’améliore et que les agriculteurs ne subissent plus de dégâts sur leurs exploitations. Bien que le nombre d’animaux prélevés dans le cadre de battues soit important depuis 2 mois, le problème persiste notamment à cause des zones de refuge, non chassées, comme les friches. Le collectif demande donc que l’arrêté permettant d’effectuer des battues administratives soit prolongé sur le mois de mars.

« L’entretien des friches n’est pas fait et il est impossible de pénétrer dans une grande partie de ces parcelles qui représentent environ 1 500 ha sur le territoire de la presqu’île. Il est bon de rappeler que les collectivités et le Conseil général doivent entretenir les terres qu’ils ont en propriété au même titre que des privés », indique Didier Launay. Cette action a aussi permis aux agriculteurs de se rendre compte du potentiel agricole de certaines parcelles. Lors des prochaines mobilisations, les semoirs remplaceront peut-être les broyeurs pour que ces friches soient de nouveau cultivées. Nicolas Goualan


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