Distribution En France, comme dans de nombreux autres pays, la consommation collaborative (ou économie du partage) se développe de plus en plus. Fondée sur le partage et l’échange, elle s’appuie sur l’essor d’Internet, la recherche d’économies et le besoin de créer du lien social. Illustration avec 3 pratiques collaboratives en vogue : le covoiturage, l’achat d’occasion et la consommation locale.
Vous avez déjà vendu un meuble sur Le Bon Coin, échangé des billets de train sur trocdestrains ou voyagé en covoiturage grâce à Blablacar ? Vous pratiquez donc la consommation collaborative. Phénomène de mode ? Plutôt un nouveau modèle de vie dans un contexte de crise économique, d’émergence des réseaux sociaux et de préoccupations environnementales. Avant, on cherchait les meilleurs prix grâce aux comparateurs. Aujourd’hui, grâce à Internet, on partage, on revend, on loue, on échange… plutôt que de posséder. Partage, prêt, dans le respect de l’environnement et en rencontrant de nouvelles personnes, les Français ne veulent pas forcément consommer moins, mais mieux.
Partager des trajets
Le principe du covoiturage est de partager une voiture avec d’autres personnes pour des trajets occasionnels ou réguliers. Le covoiturage peut avoir lieu à titre gratuit ou en échange d’une participation aux frais (péage, carburant). L’objectif est, bien sûr, de répartir le coût du déplacement. Mais aussi d’alléger le trafic routier, donc de lutter contre la pollution, et d’élargir son cercle de relations. Attention, la participation demandée ne doit pas être un moyen de gagner de l’argent, mais plutôt un moyen de diminuer la dépense.
L’autopartage est un autre système. Il consiste à mettre à disposition un parc de voitures au profit de personnes ayant souscrit un abonnement (ex. : Autolib à Paris, Yélomobile à La Rochelle). Les abonnés peuvent utiliser ces voitures pour des déplacements courts ou occasionnels, sans en être propriétaires.
Acheter ou vendre d’occasion
Si les vide-greniers se multiplient en France, ils sont de plus en plus supplantés par des sortes de brocantes en ligne. Sur un site, l’achat et la vente d’occasion permettent de faire des affaires, de se débarrasser d’objets qui encombrent et de leur donner une seconde vie. Autre pratique collaborative, le troc donne l’occasion de tout échanger : livres, jeux vidéo, meubles, billets de train ou de spectacles… Ces 2 pratiques se sont considérablement développées ces dernières années, notamment avec l’essor de sites Internet comme eBay, Le Bon Coin, PriceMinister, Digitroc… Sur ces sites, les internautes notent la fiabilité des membres et le service proposé ; consultez-les avant de vous décider.
Du producteur au consommateur
Les produits locaux, en provenance de la ferme, ont le vent en poupe. On les achète directement auprès des producteurs, soit par Internet, soit sur l’exploitation. Ce circuit court de distribution repose sur la confiance et la responsabilité de chacun. L’Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) en est une bonne illustration : elle crée un lien direct entre un producteur local et des consommateurs qui s’engagent à acheter ses produits à l’avance. Chaque semaine, ces derniers reçoivent dans un point de livraison leur panier de produits frais et de saison. Même tendance du côté de la restauration collective où de plus en plus d’initiatives régionales mettent en relation les producteurs locaux et les gestionnaires de cantines.