Les Cuma de l’Ouest ont beaucoup investi en 2013 et l’emploi a progressé de 4 % en un an. Les Cuma travaillent sur la performance afin de tirer les charges de mécanisation des exploitations vers le bas.
« Un de nos axes de développement prioritaire, c’est l’emploi. La machine ne suffit plus », annonçait Jean-Luc Boursier, président de la fédération régionale des Cuma de l’Ouest, lors de l’assemblée générale du 12 février à Rennes. Le montant des investissements des 2 509 Cuma de l’Ouest (12 départements) est de 146 millions d’euros pour l’année 2013. « Ce sont les chiffres définitifs, les investissements ont augmenté de manière spectaculaire pour terminer à + 20,7 % par rapport à 2012. Il y avait eu un pic d’investissements en 2008 pour se stabiliser les années suivantes, on constate que c’est reparti nettement à la hausse. Sur 10 ans, le montant des investissements est passé de 85 à 146 millions d’euros, soit une progression de 72 %. »
Fort développement des désileuses automotrices
Les Cuma de l’Ouest totalisent un parc impressionnant de 2 000 tracteurs, plus de 600 ensileuses et 767 moissonneuses-batteuses. « Au niveau des machines de récolte, la répartition est inégale sur l’Ouest. D’importantes évolutions sont possibles pour réduire les coûts et améliorer la qualité de la récolte. C’est un thème de travail pour les années à venir. Au niveau des tracteurs, nous savons que la marge de progression reste très importante. C’est en effet la traction qui explique le montant des charges de mécanisation qui pèse sur les comptes des exploitations », analyse Jean-Luc Boursier. Il fait remarquer aussi que le parc de désileuses automotrices est en croissance continue. Il est passé de 49 machines en 2005 à 112 en 2014. Stéphane Gérard, président de la fédération nationale des Cuma précise : « Nous arrivons à capter des adhérents grâce à la grande diversité de machines proposées par nos Cuma. Nous constatons que de plus en plus d’investissements se font sur du matériel de précision. »
Le salon aux champs
Le salon, organisé à l’Ouest de la France, tous les 2 ans depuis 1980, se déroulera cette année à cheval sur les communes de Fontenay (44) et Asnières-sur-Vègre (72) les 26 et 27 août. « Depuis 2011, le salon est recentré sur notre cœur de métier. Le salon aux champs a gagné sa place de vitrine nationale du réseau cuma en générant notamment près de 18 000 visiteurs en 2013 à la Chapelle-Caro (56) », déclare Michel Le Roch, président du salon aux champs. Sur un site de plus de 30 ha, se succéderont un grand nombre de démonstrations en plein champ avec la possibilité pour les visiteurs de tester les matériels en conditions réelles. L’université aux champs sera un lieu privilégié pour débattre sur l’agroécologie, le machinisme et les nouvelles technologies, les charges de mécanisation… Informations sur www.salonauxchamps.fr
2,5 salariés en moyenne par cuma
Les Cuma du Grand Ouest emploient 922 salariés permanents en CDI, un chiffre en hausse de 4 % sur un an. « Sur la France, ce sont 4 600 salariés permanents employés dans les Cuma en CDI. Cela représente en moyenne 2,5 salariés par structure. Un grand nombre fonctionne encore sans salarié, il faut savoir que le plus dur, c’est de créer le premier emploi les suivants viennent ensuite assez rapidement », déclare Stéphane Gérard.
Afin de répondre au mieux aux besoins des exploitants, les Cuma doivent être très performantes, cela passe par le trio tracteur/outil/salarié. « Nous avons 4 grands axes de travail. Tout d’abord, il faut professionnaliser les groupes et les former sur la gouvernance, la stratégie d’investissement, l’emploi et l’organisation des chantiers. Nous devons aussi flexibiliser les offres, avec des projets sur du long terme. Il faut une offre plus souple, diversifiée et être réactif. Ensuite, pour certains matériels, il faut fonctionner plus en inter-Cuma et mettre en réseau nos structures. Enfin le quatrième axe de travail est l’adaptation du réseau cuma et faire l’évolution des métiers des salariés du réseau afin qu’ils puissent répondre à des agriculteurs de plus en plus pointus », conclut le président de la FR Cuma Ouest. Nicolas Goualan