Entre exigences fortes et richesses d’options des Maec, les Bretons devront chercher la meilleure opportunité possible pour capter ces soutiens.
« Plus on répond à une exigence environnementale importante, plus on est rémunéré », résumait le conseiller régional Michel Morin. Une exploitation signant une MAE Système polyculture élevage (baisse du maïs en faveur de l’herbe, de l’IFT…) pourra toucher jusqu’à 210 € / ha pour un montant maximum de 12 000 € annuels par structure. Mais la transparence des Gaec étant reconnue dans la limite de trois associés, les sociétés pourront récupérer jusqu’à 36 000 € au total. « Chaque structure devra réfléchir à son projet avant de déposer un dossier le 15 mai prochain. Le plus simple est de suivre l’une des réunions d’information Pac qui se déroulent ces jours-ci dans chaque département », conseille Yvon Boutier, éleveur costarmoricain en charge du dossier MAE à la Chambre régionale d’agriculture. « Ensuite, à chacun de faire son calcul car il y a une large palette d’options. En plus des MAE systèmes herbivores (SPE 12, 18 et 28) et monogastrique, il existe un éventail d’Engagements unitaires ou EU. »
[caption id= »attachment_3016″ align= »aligncenter » width= »300″] 1) Le socle des 4 Maec systèmes polyculture-élevage comporte également des exigences sur la limitation des traitements phytosanitaires : réduction progressive pour atteindre 60 % de l’IFT herbicides du territoire et 50 % de l’IFT hors herbicides du territoire en année 5 ou en moyenne sur 5 ans.
2) La notion de « Maintien » réclame de répondre aux exigences de la Maec dès la 1ère année du contrat de 5 ans. Plus rémunératrice, l’Evolution attend que les exigences de l’engagement soient respectées à la 3ème année du contrat. C’est la part d’herbe dans la SAU qui est retenu comme critère au départ pour arbitrer entre Maintien ou Evolution.[/caption]
Soutien à la réduction des pesticides
Ces dispositifs qui visent « des enjeux Eau et Biodiversité » peuvent être cumulés aux MAE systèmes. Mais, « territorialisés », ils ne sont ouverts qu’après validation d’un Projet agri-environnemental et climatique (Paec) porté par les acteurs locaux. Citons ainsi l’EU zones humides (ouverture, gestion, fauche, conversion en herbe), l’EU bocage (entretiens des haies, talus), l’EU biodiversité (milieux remarquables)…
Sans oublier l’EU phyto (réduction progressive du nombre de doses de traitement phytosanitaire). « Les Chambres se sont battu pour garder un soutien accompagnant la baisse des pesticides », précise Yvon Boutier. « Des contrats pourront être signés là où un Paec le permet. Objectifs : réduction de 30 % sur les herbicides et de 35 % pour les autres pesticides par rapport l’IFT de référence du territoire, pour un soutien jusqu’à 80 € / ha (maximum de 10 000 € / an / exploitation). » S’ils ne sont pas encore connus, chaque département devrait compter 3 ou 4 IFT de référence. Toma Dagorn