Le Cetiom a retravaillé sa réglette azote colza afin de permettre à tous les producteurs de calculer la dose optimale d’engrais à apporter à la culture.
L’outil de calcul du Cetiom a été remis au goût du jour. Il permet simplement, en se rendant sur le site internet de l’institut, de calculer les besoins en azote de la culture. « La première réglette, de 1996, préconisait un apport de plus de 180 unités d’azote quel que soit l’état de la culture. Aujourd’hui, nous prenons en compte les masses de végétation au mètre carré en entrée et sortie hiver pour le calcul de la dose optimale », explique Luc Champolivier, ingénieur au Cetiom de Toulouse.
Des paramètres simples
La pesée de biomasse à l’hectare reste le meilleur moyen de prendre en compte la quantité d’azote absorbée par le colza. Ainsi, la nouvelle réglette prend en compte ces pesées en entrée d’hiver, c’est-à-dire quand les températures baissent et vont ralentir la croissance de la plante, et en sortie hiver. « La pesée sortie d’hiver s’effectue au frémissement de la reprise de végétation, bien souvent entre la fin janvier et le début février. Ce nouveau paramètre a été intégré pour pouvoir prendre en compte la part de feuilles perdues et tombées au sol avec les gelées hivernales. Un coefficient de 1,35 est aussi appliqué pour tenir compte du volume de végétation souterrain », ajoute-t-il. Trois nouveautés sont aussi intégrées à la réglette, dont deux s’intéressent à des pratiques innovantes.
Compatible avec les cultures associées
Il est maintenant possible de préciser si la culture a pour précédent un pois protéagineux, et si le colza est associé avec un couvert de légumineuse, afin d’ajuster la dose d’azote à apporter au plus près des besoins », informe Jean Raimbault, ingénieur au Cetiom. L’application, très simple d’utilisation, donne le résultat en quelques clics. « La sélection du département est le premier critère à renseigner. Il suffit ensuite de sélectionner si le sol est de type profond ou superficiel, et de spécifier le type de produit organique utilisé (fumier de bovin, lisier de porc, fientes de volaille sèche, compost de déchets verts…) ainsi que leur fréquence d’apport. L’objectif de rendement, avec les masses de végétation en entrée et sortie d’hiver compose l’étape suivante. La troisième partie précise les teneurs en azote ainsi que les quantités d’apports organiques, et si un deuxième apport est réalisé. Pour finir, il est possible de préciser si le colza est implanté après un pois protéagineux et s’il est associé avec un couvert de légumineuse. La dose d’azote à apporter se calculera automatiquement, avec possibilité de convertir la préconisation en fichier PDF », explique Jean Raimbault. La réglette azote colza est disponible dans un navigateur sur PC, et très prochainement sur mobile avec une application hors connexion.