Projet Traphyleg : s’inspirer des autres pour dynamiser l’artichaut

_projet-traphyleg-artichaut - Illustration Projet Traphyleg : s’inspirer des autres pour dynamiser l’artichaut

Le comité de développement de la zone légumière tenait son assemblée générale à Plouénan la semaine dernière. Ce fut l’occasion de présenter les actions passées ainsi que le projet Traphyleg.

Rien de tel que des visites terrains pour s’inspirer des meilleures solutions. C’est le constat fait par le comité de développement de la zone légumière lors de son assemblée générale, qui a mis les bouchées doubles sur la culture de l’artichaut. « C’est une culture emblématique qui est délaissée à cause de sa pénibilité et de son prix peu rémunérateur. Avec le projet GIEE Casdar nommé Traphyleg, nous sommes sur le point de sortir une machine focalisée sur le soulevage et prochainement sur le dédrageonnage de la culture. Cette réflexion s’appuie sur des visites réalisées l’année dernière chez des producteurs européens ». Parmi les visites effectuées, l’Allemagne ou l’Espagne ont accueilli les producteurs léonards.

Équidistance de Paris

Sur les chemins de la région de Palatinat, à l’ouest de l’Allemagne et première zone de maraîchage du pays, le groupe a été surpris par la quantité de main-d’œuvre présente dans les champs. « L’Allemagne se situe à 6 heures de Paris, comme la Bretagne. La différence se situe dans les conditions sociales de ces salariées, bien souvent d’origine polonaise ou roumaine. Il nous faut donc développer des outils pour mécaniser la culture d’artichaut », estime Jean-Paul Jacques, du comité de développement. Travail, produits phytosanitaires et légumes sont les mots formant le projet Traphyleg, présenté au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, vendredi dernier. « Le prototype abouti pour le soulevage répond à cette demande. Elle s’est inspirée d’un modèle de souleveuse à pommes de terre vue à Perpignan, avec triage des plants directement réalisé sur une plateforme. Nous nous attacherons prochainement au dédrageonnage, suite là aussi à des visites. Dans les côtes d’Armor, un producteur utilise des lames de broyage d’accotement, pour réduire le coût de ces lames à 1 €. Le guidon, équipé d’un boîtier de commande, permet avec un siège d’accueillir un opérateur », expose-t-il. Les visites sur le territoire espagnol ont fait découvrir la culture d’artichaut de Bénicarlo qui possède culture, avec une irrigée au goutte-à-goutte.

Révolution industrielle

« Nous sommes à l’aube d’une révolution comparable à celle connue lors du passage du cheval au tracteur. On se dit souvent que les technologies modernes ne sont pas pour nous. Il y a huit ans au Space, nous annoncions l’ébauche d’outils d’aide à l’exploitation dans la poche de chacun. Aujourd’hui, presque chaque agriculteur a un Smartphone », estime André Sergent, président la Chambre d’agriculture du Finistère. L’attirance pour la production du légume fleur passera par ces nouveaux outils. Mais Odile Caroff, de la Chambre d’agriculture, précise : « Nous garderons toujours notre âme léonarde. Les nouveaux outils seront performants quand le producteur saura les utiliser, les régler et les dépanner ». Faire simple et pratique, un défi à relever. Fanch Paranthoën


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