Pour maintenir la production d’herbe en régime azoté limitant, les mélanges de ray-grass et légumineuses assurent.
Grâce à leur capacité de fixation symbiotique de l’azote atmosphérique, les légumineuses sont autonomes vis-à-vis de cet élément et contribuent à enrichir le sol en azote et à le rendre disponible pour satisfaire les besoins des graminées. Sur la station expérimentale de La Jaillière, un essai a permis de tester l’effet de doses d’azote variant de 0 à 200 kg/ha sur prairie multi-espèces fauchée (ray-grass hybride – fétuque élevée – trèfle violet – luzerne) par comparaison à la prairie de graminées pures fauchée et fertilisée (ray-grass hybride – fétuque élevée).
Les courbes de réponse à l’azote montrent, pour les parcelles n’ayant reçu aucun apport d’azote, un gain de production permis par la présence des légumineuses de 1,5 t MS/ha sur le 1er cycle en 1re année (2010) et 1,3 t MS/ha en 2e année (2011). Il est important de souligner les conditions climatiques très favorables aux légumineuses pendant les hivers 2009-2010 et 2010-2011. Les économies d’azote sont importantes. Pour obtenir la même quantité de MAT produite par hectare avec la prairie multi-espèces non fertilisée, il aurait fallu apporter environ 50 kg N/ha la première année (2010) et 120 kg N/ha la deuxième année (2011).
À retenir
Les prairies multi-espèces permettent de réaliser d’importantes économies d’azote : lorsque les légumineuses représentent 40 à 50 % de la matière sèche en été, leur contribution à la fourniture d’azote à la prairie est suffisante et permet très souvent d’éviter un apport d’engrais azotés.