Le soufre contenu dans les effluents d’élevage a été lessivé par le cumul de précipitation enregistré, il faut donc penser fertiliser la culture en soufre.
La féverole de printemps est relativement sensible aux stress hydriques et thermiques en fin de cycle. Elle doit donc être réservée aux sols profonds afin de pouvoir bénéficier le plus longtemps possible de la réserve utile disponible. Sensible à l’acidité des sols, il est préférable d’implanter cette culture dans un sol dont le pH est au moins à 6. En dessous, on se heurte à des difficultés au niveau de l’activité symbiotique. La fréquence de retour de la féverole dans la rotation est à prendre en compte afin de limiter les risques de maladies racinaires et le développement du nématode de la féverole. C’est pourquoi, un délai de retour tous les 6-7 ans est recommandé. Les couches profondes du sol doivent permettre une bonne progression du système racinaire afin de valoriser au mieux la disponibilité hydrique du sol. Il faut donc éviter les tassements en fond de semis ou les semelles de labour.
Un lit de semences aéré sur 15 à 20 cm de profondeur sera favorable au bon développement des racines ainsi qu’une mise en place rapide des nodosités essentielles pour la nutrition azotée de la plante. Dans la couche superficielle (lit de semences), l’exigence en matière d’affinement n’est pas très élevée. La graine de la féverole étant relativement grosse, le contact avec la terre se fait généralement correctement, même en présence de mottes. La féverole peut fixer l’azote de l’air grâce à une symbiose avec des bactéries du genre Rhizobium qui conduisent à la formation de nodosités. Il ne faut donc pas apporter d’azote. Pour le phosphore et la potasse, les besoins sont à moduler selon la teneur du sol, le nombre d’années sans apport et le niveau des exportations. En cas de besoin, apporter 60 unités/ha de phosphore et 65 unités /ha de potasse pour un rendement moyen de 50 q/ha. Dans certains types de sol où le pH est supérieur 7,5, un blocage de certains éléments minéraux dont le bore peut avoir lieu. Dans ces conditions, il est préférable d’apporter 300 g/ha de bore lorsque les boutons floraux sont visibles afin d’éviter la non-formation de gousses.
Région zone ouest Cétiom