Les Jeunes Agriculteurs du département se sont rendus dans des grandes surfaces pour apposer des stickers : viande d’origine connue ou viande de nulle part.
Le client a ses habitudes d’achat dans les supermarchés. Attaché à des marques, il ne prend plus la peine de s’informer sur l’origine de la viande composant la denrée posée dans le chariot. Avec une panoplie de logos marketing, il pense agir en aidant les producteurs locaux en achetant français, mais ce n’est pas toujours le cas. « Sur certains emballages, le logo fabriqué en France est clairement mis en avant alors que l’origine de la viande est inconnue. Dès que le consommateur repère un drapeau tricolore, il pense acheter français. C’est de la tromperie pure et simple », estime Nicolas Coz, co-responsable porc chez les JA 29. Une action a donc été menée à Brest et Quimper, de façon positive, pour échanger avec le consommateur. Le but de la journée est de sticker les produits d’origines connues et ceux qui ne le sont pas. Le rayonnage est ensuite refait pour comparer la proportion des produits selon leur origine. Le résultat est flagrant.
Des clients à l’écoute
En signalant par un ruban les produits d’origine inconnue, le rayon se métamorphose. « Les marques de distributeurs jouent le jeu, en affichant l’origine de la viande. Par contre, les grandes marques sont clairement sur la touche. Les clients sont sensibles à notre message, mais le passage à l’acte d’achat n’est pas encore systématique », déplore David Riou, éleveur de porc à Plouvorn. Un bon point à signaler du côté de ce Centre Leclerc de Gouesnou : les logos « Le porc français » fleurissent çà et là, et la grande surface va plus loin. « Notre responsable achat a demandé le déréférencement de 59 produits de la marque Herta, qui n’indique pas la provenance de sa matière première », annonce Anne Uguen, responsable produits frais de ce magasin brestois. « Les actions vont se poursuivre dans les semaines à venir, jusqu’au salon parisien le 21 février prochain. Ce regard sur la viande de porc est aussi transposable sur d’autres viandes ou sur les fruits et légumes », conclut David Louzaouen, secrétaire général des JA. Fanch Paranthoën