La chaudière à litière de la société Exedia finit sa période de test en laboratoire. Elle sera installée courant de l’été chez un éleveur de dindes du Morbihan et commercialisée officiellement en 2016.
Le projet de chaudière fonctionnant au fumier de la société Exedia est sur le point d’aboutir. La chaudière d’une puissance de 300 kW est toujours en test dans un laboratoire de la région lyonnaise. Elle sera transférée et installée chez un éleveur de dindes du Morbihan courant de l’été. « Nous pouvons construire des chaudières d’une puissance thermique de 300 kW à 5 000 kW. L’équipement de combustion est basé sur une technologie de lit pseudo-fluidisé sur lequel nous avons déposé un brevet européen », précise Martin Schlosmacher, le responsable commercial d’Exedia.
Régler la problématique de plan d’épandage
La chaudière produit de l’eau chaude à destination d’un réseau de distribution connecté à des aérothermes. « Nous pouvons installer un système ORC afin de produire de l’électricité qui pourra ensuite être vendue et injectée sur le réseau. » C’est un système au fonctionnement autonome et bénéficiant d’une télésurveillance 24h/24. « La chaleur saine et le contrôle accru des niveaux d’hygrométrie dans les bâtiments favorisent le bien-être animal. » La chaudière sera installée dans une chaufferie indépendante de l’élevage et le réseau de chaleur enterré. L’avantage de cette chaudière est qu’elle fonctionne uniquement grâce au fumier sans avoir besoin d’adjuvant.
450 000 € d’investissement
La chaleur est distribuée dans les poulaillers par des aérothermes équipés de 6 sorties qui diffusent à 360 ° et sur un rayon de 15 m. « La gamme de puissance des aérothermes est comprise entre 25 et 70 kW, ils pulsent de l’air d’une température de 50 à 55°. Ils peuvent être nettoyés sans démontage et leur durée de vie est supérieure à 10 ans », décrit le responsable commercial. Cette chaudière, fabriquée en France, sera commercialisée courant d’année 2016.
Pour le modèle de 300 kW, il faut compter un investissement d’environ 450 000 € pour chauffer une surface minimale d’élevage de 4 000 m2. « Cet équipement est éligible aux financements publics de l’Ademe et de l’Agence de l’eau. Ces aides peuvent atteindre 50 % du total, pour un retour sur investissement de 5 ans. » Ce mode de chauffage permet aussi de régler définitivement la problématique de plan d’épandage rencontré par certains éleveurs. Nicolas Goualan