De 1989 à 2013, il y a eu concentration des principales productions légumières. Cette évolution a renforcé la Bretagne dans sa position dominante avec le chou-fleur et vu émerger de nouvelles productions comme la tomate.
À l’origine majoritairement cultivée en région Paca, la tomate pour le marché du frais, sous l’effet, notamment, de travaux de sélection génétique et d’évolution du mode de production, est de plus en plus souvent issue de cultures sous serre, principalement localisées en Bretagne. Avec les Pays-de-la-Loire et l’Aquitaine, la production de ces trois régions atlantiques atteint 61 % des livraisons hexagonales en 2013, contre 20 % en 1989. Déjà implantées dans les régions de l’Ouest, au début des années 90, les récoltes sous abris ont principalement progressé dans les régions du Sud. La part de la production issue de ces cultures couvertes est ainsi passée, entre 1989 et 2013, de 33 à 96 % en Aquitaine, de 66 à 91 % en Languedoc-Roussillon et de 55 à 99 % en région Paca alors qu’elle progressait plus modestement dans les Pays-de-la-Loire et en Bretagne (de 89 à 99 %).
La Bretagne, première région productrice de chou-fleur
Le chou-fleur était et demeure le légume phare de la Bretagne. Dans un contexte de baisse nationale des récoltes, notre région a vu sa part dans la production française grimper régulièrement, de 75 % en 1990, avec plus de 350 000 t, à 85 % en 2015, avec des livraisons sur le marché du frais désormais inférieures à 250 000 t.
Parallèlement, sur cette période, les superficies de cultures sous serre ont diminué de 11 % en France métropolitaine, en particulier dans les Pays-de-la-Loire, Languedoc-Roussillon et Paca alors qu’elles progressaient en Aquitaine et en Bretagne (+ 91 %). Ce sont donc principalement les hausses des rendements, notamment de ceux sous serre (de 131 t/ha en 1989 à 278 t/ha en 2013), qui ont permis la progression de l’offre et sont à l’origine de sa nouvelle répartition géographique. Plus encore que les cultures sous abris, ce sont les cultures sous serres chauffées qui ont rendu possible de tels rendements, proches du niveau des Pays-Bas (500 t/ha). Source Agreste