Les vaccins élaborés par IDT Biologika apportent des réponses à certaines maladies porcines, ils contribuent également à la moindre utilisation d’antibiotiques et valorisent le progrès génétique.
Entreprise allemande spécialisée dans l’élaboration et la fabrication de vaccins animaux, et implantée en France depuis octobre 2013, IDT Biologika propose plusieurs solutions aux producteurs de porcs. Des solutions parfois révolutionnaires à l’image du vaccin contre l’œdème du porcelet (Ecoporc Shiga), le seul existant contre cette maladie dramatique pour les éleveurs touchés.
«Comme un interrupteur»
« Il agit comme un interrupteur, en ciblant directement la toxine responsable. 20 tests mis en place par les vétérinaires ont permis de mesurer les bénéfices du vaccin : réduction de 75 % des pertes en post-sevrage (PS), réduction de l’utilisation des antibiotiques et autres solutions, et augmentation de 7 % du poids en sortie de PS », précise Paul Créac’h, responsable commercial IDT France. Afin d’aider à la décision de mise en place de la vaccination, un calculateur d’impacts économiques a également été élaboré. En 2014, près de 700 000 porcelets ont été vaccinés en France, avec un gain net dépassant 3 € par porcelet.
Du côté des nouveautés, l’entreprise va lancer cet été un vaccin contre les toxines produites par le Clostridium perfringens type A (Clostriporc A). « C’est le seul vaccin qui agit contre la toxine β2, présente dans 90 % des cas où l’on retrouve ce pathogène. »
En 2015, IDT reprend par ailleurs, sous la marque Respiporc Flu 3, la commercialisation de son vaccin contre la grippe, auparavant assurée par Merial. « C’est le seul vaccin trivalent contre la grippe. Il cible les trois souches majoritaires en Europe. » Une étude allemande réalisée sur 125 élevages, totalisant plus de 30 000 truies, a montré « une réduction de 25 % du taux de retours en chaleur et une chute de 43 % des avortements. La productivité numérique et les mortalités en post sevrage sont
également fortement améliorées. »
Embauche d’une vétérinaire
Pour aider les vétérinaires dans leurs diagnostics, le fabricant leur propose de réaliser des analyses et leur met à disposition des kits de prélèvements : écouvillons rectaux pour la maladie de l’œdème, écouvillons nasaux et sérologies pour la grippe, écouvillons rectaux et fèces pour les diarrhées néonatales. « Une vétérinaire a été embauchée en appui technique sur la France. »
L’entreprise dispose aussi d’une gamme de vaccins contre les salmonelles pour différentes espèces (pigeons, volailles, bovins, porcs). Ils ne sont pas encore enregistrés en France. « Nous ne sommes pas opposés à l’utilisation des antibiotiques lorsqu’ils s’avèrent nécessaires. Il s’agit d’un couple gagnant-gagnant avec la vaccination qui augmente l’efficacité des antibiotiques en freinant leur résistance », souligne Nils Henke, responsable des ventes sur les pays de l’Ouest.
Agnès Cussonneau