Le désherbage du maïs s’impose car les adventices sont nuisibles. Il permet de préserver le potentiel de la culture, de limiter le resalissement de la parcelle et de protéger les cultures suivantes et les parcelles voisines. En maïs fourrage, outre l’impact sur le rendement (jusqu’à 20 % de perte), les mauvaises herbes peuvent avoir un effet négatif sur la qualité.
Limiter la concurrence
Le maïs est une plante à cycle court – 5 mois entre le semis et la récolte – et très sensible à la concurrence des adventices.
La nuisibilité des adventices est multiple. Si elles concurrencent le maïs vis à vis de la lumière, de l’eau et des éléments fertilisants, elles sont aussi susceptibles d’apporter un effet toxique dans le fourrage ou d’induire un mauvais goût au lait.
Préserver la valeur énergétique
Le désherbage du maïs est un point crucial de l’itinéraire technique pour la réussite de la culture, et ce d’autant plus que les semis sont précoces. Le temps d’installation de la culture est long et les gabarits de maïs sont plus compacts, laissant entrer la lumière plus durablement entre les rangs. Par conséquent, en l’absence d’un désherbage efficace en début de cycle, la compétition des adventices sur le maïs se fait plus durement ressentir.
À titre d’exemple, en maïs fourrage, la présence en cours de végétation de 20 chénopodes par m2 peut réduire de 15 % le rendement, soit 2 tonnes de matière sèche perdues par hectare.
Concernant la période de traitement, la présence d’adventices jusqu’au stade 6-8 feuilles du maïs entraîne une perte de rendement de l’ordre de 4 %, au-delà et jusqu’à 12 feuilles du maïs, la perte s’élève à 5 à 10 % du rendement. Dans le cas d’un désherbage raté, la perte de rendement peut atteindre 20 % : le gabarit de la plante est diminué, mais c’est le nombre de grains au m2 qui est le plus affecté (de - 15 à - 30 %). Source : Arvalis – Institut du végétal