La Pig Parade débute aujourd’hui à Perros-Guirec (22). Cette exposition artistique itinérante composée de 15 statues de cochon va, d’avril à septembre, parcourir la Bretagne. Une bonne occasion de porter un regard différent sur le métier d’éleveur de porcs.
En art, quand on parle du cochon, ce n’est pas toujours du meilleur goût. Mais les choses pourraient bien changer ! S’inspirant des succès de la Cow Parade (rebaptisée Vach’art en France) née à Chicago en 1999 et de sa variante plus locale de la Menhir Parade, qui avait sillonné les Côtes d’Armor en 2012, le comité régional porcin lance la Pig Parade. Quinze statues de porc d’une hauteur d’1,50 mètre et pesant quelque 800 kilos ont ainsi été confiées à quinze artistes bretons. Avec pour mission, grâce à leur talent, de transformer les formes de béton nu en œuvres d’art.
Les différentes créations vont maintenant être exposées dans les quatre départements bretons, via des escales de trois semaines. La ville de Perros-Guirec ouvre le bal aujourd’hui. Puis viendront notamment Quimper, Brest, Pontivy, Fougères et Rennes. À l’issue de cette dernière étape, les œuvres seront vendues aux enchères lors du Space. Et une partie des bénéfices sera reversée aux restos du Cœur.
Avec cette manifestation fédératrice et décalée, les organisateurs espèrent toucher un large public, « changer le regard porté sur le métier d’éleveur de porcs, créer du lien avec les Bretons et contribuer à la dynamique du territoire ».
L’art et la manière
Le financement de la Pig parade est assuré par quinze éleveurs mécènes et divers partenaires privés. Parmi ces derniers figure le Crédit Mutuel de Bretagne. « Lorsque nous avons été sollicités pour participer à cette opération, nous n’avons guère hésité, souligne Christian Péron, président de la Caisse de Bretagne de Crédit Mutuel Agricole, la branche agricole du CMB. Il nous a paru important d’accompagner les éleveurs bretons dans cette campagne de communication vers le grand public. Et tout particulièrement au moment où la production traverse une période délicate. Ce type d’initiative originale a une grande vertu : cela interpelle et permet d’engager le dialogue. Et quand les gens se parlent, tout devient possible. Les a priori tombent, la compréhension de l’autre progresse. Il ne faut pas laisser le champ libre aux visions caricaturales du métier trop souvent colportées ». Avec l’art et la manière, le message devrait passer.
En savoir plus : www.pigparade.bzh