Limiter le bouchage des buses

pulverisation-buses-bouchees - Illustration Limiter le bouchage des buses

Rien de plus désagréable que de se trouver au champ avec une buse bouchée, ou pire de ne pas s’en rendre compte. Rappel des principales méthodes pour éviter ces désagréments.

Les endroits dans un pulvérisateur où la bouillie stagne ne manquent pas. Pour éviter le bouchage des buses, certaines précautions sont à prendre. « Le bouchage s’opère forcément à la reprise de la pulvérisation. Les matières actives de produits de traitement phytosanitaire peuvent se décanter, suivant leur formulation et la qualité de dilution. Une solution en poudre mal diluée conduira forcément à des situations à risque », explique Luc Monville, en gestion de la partie marketing de la pulvérisation chez Kuhn. La conception du pulvérisateur limite ou non ces risques de bouchage.

Filtres et circulation continue

Deux procédés équipent les appareils pour éviter le colmatage de la buse, et le filtre est un des accessoires indispensables. « La filtration doit être positionnée après les zones dites à risques, c’est-à-dire aux endroits où la bouillie peut stagner. Si le filtre est placé avant ces zones, les dépôts vont directement aller se loger dans les buses. L’idéal est donc de disposer d’un filtre par tronçon, voire d’un filtre par buse. Cette dernière solution est toutefois plus fastidieuse en termes d’entretien », souligne le responsable. Concernant le filtre en lui-même, pas de remplacement à prévoir, à condition que l’entretien soit fait régulièrement, « à chaque changement de produit utilisé ». Pour ce nettoyage, l’utilisateur n’oubliera pas d’enfiler son équipement de protection individuelle (EPI) pour limiter les risques de contamination.

[caption id= »attachment_1780″ align= »aligncenter » width= »300″]Entretenir les buses de son pulvérisateur Entretenir les buses de son pulvérisateur, c’est limiter les risques de bouchage.[/caption]

Autre procédé, la circulation continue. Le but : supprimer les zones de dépôts, avec un mouvement constant de la bouillie. « Nous obtenons une très bonne qualité de pulvérisation avec cette méthode. Les accumulations en bout de tronçons sont complètement évitées, et le mélange phytosanitaire peut circuler sans pulvérisation. Certains modèles proposent même un rinçage seul de la rampe ». Luc Monville attire aussi l’attention sur les choix agronomiques. « Plus le volume de bouillie en litres par hectare est bas, plus les buses ont de petits orifices. Il faut alors être très rigoureux sur le rinçage ».

Recherche et développement

Les fabricants de matériels agricoles travaillent sur les contraintes de zones stagnantes. « C’est un travail permanent. Nous essayons par exemple dans la conception du matériel de positionner le tableau de vannes au plus près de la pompe, afin de limiter la longueur de tuyaux ».

Et les buses ?

Le marché propose une offre pléthorique au niveau des buses. Suivant les couleurs et les matériaux la composant, sa durée de vie ne sera pas la même. « Les compositions en céramique, en plastique ou en inox n’évoluent pas pareillement dans le temps. D’autres facteurs interviendront comme la fréquence d’utilisation du pulvérisateur, ou la qualité de rinçage ». Pour déterminer le niveau d’usure de sa buse, il suffit de comparer son débit par rapport à une buse neuve.

Enfin, pour gagner en qualité de pulvérisation, l’hivernage est très important. « Je conseille de chasser toute l’eau de la tuyauterie, ou mieux de stocker l’appareil avec un antigel dilué », préconise le représentant de la firme alsacienne. Fanch Paranthoën


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