Santé des vaches et qualité du lait avec les fourrages déshydratés

De gauche à droite : Patrick Sauvée, son fils Christophe, et son frère Didier, dans leur récente stabulation. - Illustration Santé des vaches et qualité du lait avec les fourrages déshydratés
De gauche à droite : Patrick Sauvée, son fils Christophe, et son frère Didier, dans leur récente stabulation.

Produisant 1,1 million de L de lait, dont 30 à 40 000 L sont vendus en direct, les associés du Gaec La Brandais ont utilisé, sur 2014, 172 t de fourrages déshydratés. Un atout à leurs yeux pour la santé des animaux et pour la qualité du lait, notamment…

Au Gaec La Brandais, situé à Betton, la SAU de 172 ha accueille 52 ha de maïs, 42 ha de blé, 35 ha de prairies temporaires, 17 ha de prairies permanentes, 9,5 ha de luzerne, 9,5 ha d’orge et 7 ha de colza. Les quatre associés (Patrick Sauvée, Didier Sauvée, Vincent Geffrault et Christophe Sauvée) souhaitent produire au maximum l’alimentation de leur troupeau (120 VL, plus la suite) sur l’exploitation, sachant que la moyenne d’étable se situe à 11 000 L. Une partie du lait – 30 à 40 000 L – est par ailleurs commercialisée en vente directe au Magasin fermier collectif Douz’Arômes, situé à deux pas de l’exploitation.

500 g/j/VL économisés sur le correcteur azoté

En 2014, 9,5 ha de luzerne (97 t de produit fini) et 4,4 ha de fétuque et RGA-trèfle blanc (75 t) ont été déshydratés à la Coopédom. Environ 500 g/j/VL sont économisés sur le correcteur azoté. « Pour faciliter la distribution, tous les fourrages, en brins longs, sont conditionnés en big bags. Du fait de notre parcellaire groupé mais traversé de grands axes routiers, les vaches pâturent peu de surfaces, et reçoivent la même ration toute l’année », précisent les éleveurs.

Meilleure productivité laitière

L’enquête 2014 réalisée par CerFrance montre que les éleveurs Coopédom affichent en moyenne une meilleure productivité laitière que la moyenne des autres éleveurs, par UTH et par ha de SFP. Quand on inclut la mécanisation VL/1 000 L, le coût alimentaire est identique, à 132 €/1 000 L. Au final, la rentabilité est plus favorable aux adhérents Coopédom qui obtiennent un résultat de 21 700 €/UTHF (contre 19 500 € en moyenne).

La luzerne et les fourrages déshydratés leur permettent d’obtenir un lait de qualité pour la transformation (beurre plus jaune du fait de la luzerne, riche en acides gras essentiels, sans butyriques). « Nous avons essayé de récolter la luzerne en foin, mais il y avait trop de pertes au champ. L’enrubannage nous satisfaisait moins que les fourrages déshydratés pour la rumination, la santé des animaux », détaille Christophe Sauvée.

Performance en reproduction

Sur l’élevage, le nombre d’IA par IA fécondante est de 1,9 (contre 2,2 pour la moyenne de groupe), et la réussite en 1re IA atteint 56 % (contre 40 %). À 10,6 €/1 000 L, les frais vétérinaires sont plus faibles que la moyenne bretonne (14 €/1 000 L). Les associés apprécient aussi la délégation du travail permise par la prestation Coopédom, et l’amélioration de la structure des sols grâce à la luzerne. Agnès Cussonneau

Du service au sens large

A l’occasion de l’assemblée générale le 2 avril, les responsables avaient décidé de présenter l’ensemble des services proposés par Coopédom, lors de la visite de l’exploitation du Gaec La Brandais. Outre les activités de séchage des fourrages, la coopérative propose à ses adhérents des mélanges fibreux, en partenariat avec Sanders. Les produits Déshyouest seront désormais tous rebaptisés Practis, livrés et facturés par Sanders.
L’activité « granulés de bois », créée il y a 10 ans pour optimiser la presse à granulés de la coopérative, connaît une forte expansion. La production va passer de 2 000 t en 2013 à un objectif de 7 000 t cette année. Un peu moins de 50 % du volume est vendu en sacs de 15 kg, et l’autre grande moitié en vrac pour les grosses chaudières. Coopédom a investi dans une nouvelle presse et un nouveau broyeur, visant une production de 10 000 t dans 2 – 3 ans. Des litières à base de miscanthus sont également commercialisées par l’entreprise : ensilé pour l’aviculture, granulés pour équins et miettes pour logettes. Trois techniciens accompagnent les adhérents pour la mise en place de la luzerne. Une fumure spécifique à cette culture est actuellement en essai.


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