Les parcelles de maïs déjà semées, du stade levée à 3-4 feuilles, doivent être désherbées rapidement, dès que les conditions le permettent.
Sur les parcelles, peu nombreuses, semées vers la mi-avril, voire avant, le désherbage devient urgent. En effet, bénéficiant de bonnes conditions, les semis ont levé en une dizaine de jours et sont aujourd’hui entre 3 et 4 feuilles. Le développement des adventices a suivi la même évolution. Dans certaines parcelles, elles arrivent déjà à des stades limites pour une bonne efficacité des herbicides. Suite à l’épisode pluvieux de début mai, une intervention est nécessaire dès que les conditions de portance et météorologiques sont réunies.
Désherber en post-levée précoce à 2 feuilles
Pour les autres situations plus fréquentes, correspondant aux semis réalisés après le 20 avril, les maïs les plus avancés sont au stade 2 feuilles. Faute d’avoir pu intervenir en prélevée en raison du mauvais temps, il reste la possibilité d’un désherbage en post-levée précoce, avec un produit à mode d’action racinaire. « Mais on dispose de peu de souplesse pour appliquer ce type de produit, il faut impérativement intervenir sur des adventices à des stades très jeunes, au plus tard à 2 feuilles », préconise Michel Moquet, d’Arvalis-institut du végétal. Peu de parcelles ont été désherbées en prélevée, avant le retour des pluies il y a 10 jours. Pour les surfaces concernées, un cumul important de pluies (plus de 50 mm) peut conduire à une migration des matières actives dans le sol.
Risque de perte d’efficacité avec les pluies
Les herbicides à mode d’action racinaire sont, quant à eux, positionnés à la surface du sol pour contrôler les levées d’adventices et prévenir le risque de phytotoxicité sur la jeune plante de maïs. En cas de forte pluie, l’entraînement du produit avec l’infiltration de l’eau peut entraîner à la fois une perte d’efficacité (la matière active s’éloigne de la zone de levée des adventices) et une augmentation de phytotoxicité sur le maïs, par la présence de matière active dans la zone de croissance des racines. Source : Arvalis-institut du végétal
Des semis perturbés par la pluie
La première semaine de mai, la région a été sous un régime atmosphérique perturbé. La pluie a interrompu tous les chantiers de semis de maïs en cours. Malgré des cumuls importants de pluie dans le sud de la région (plus de 100 mm de pluie entre le 25 avril et le 4 mai), il ne semble pas y avoir de dégâts sur les maïs déjà en terre. Pour les chantiers qui ont repris cette semaine, les conditions d’implantations restent prédominantes sur la date de semis, même si les derniers essais de semis ont montré que le rendement du maïs était pénalisé en semis en mai, par rapport aux semis de la dernière décade d’avril. Mais début mai, comme mi-avril, les bases agronomiques imposent d’attendre de parfaites conditions de ressuyage avant d’intervenir dans les parcelles. Le maïs est l’une des cultures les plus sensibles au tassement.