Maïs : Adapter sa stratégie de désherbage à la flore présente

deserbage-strategie - Illustration Maïs : Adapter sa stratégie de désherbage à la flore présente

Les semis sont pour la grande majorité terminée. Pour les stratégies en postlevée, la reconnaissance des adventices est importante pour le choix des produits herbicides.

Le maïs supporte très mal la concurrence à son implantation. Un désherbage sur adventices jeunes donnera les meilleurs résultats. « Le choix d’un positionnement de l’herbicide en prélevée a été judicieux cette année du fait de la présence d’humidité dans le sol, à condition que les précipitations n’excèdent pas 15 mm. Pour les stratégies de désherbage en postlevée, la date de 21 jours après semis est un bon repère pour faire le point sur les mauvaises herbes en place », explique Sylvain Le Floc’h, conseiller en agronomie à la Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor. Il poursuit : « Le premier passage de ce postlevée doit posséder un spectre d’action le plus large possible. Le second passage servira de rattrapage, pour les adventices à problème que sont les mourons, les véroniques qui tapissent le sol et se développent rapidement, les liserons et les renouées liseron. Et attention à la confusion entre ces deux dernières espèces. »

Attention entre 6 et 8 feuilles du maïs

Pour ce désherbage de rattrapage, la vigilance est de rigueur quant au stade de la culture. « Attention à l’usage de certaines matières actives entre le stade 6 et 8 feuilles du maïs, période de sevrage. Les spécialités à base de Dicamba comme le Banvel 4 S ne doivent pas être appliquées pendant ce stade, ainsi qu’après 8 feuilles. Il faut donc intervenir avant 6 feuilles ». Il faut compter pour ce rattrapage spécifique un coût de traitement entre 35 et 40 € par hectare.

Penser mécanique

Le désherbage par une action mécanique est une solution efficace si de bonnes conditions sont réunies. « Un binage entre 6 et 8 feuilles est possible, et sera d’autant plus efficace en conditions sèches, donnant en plus un coup de fouet à la culture. Il faut bien sûr veiller à l’écartement entre les rangs : un binage 4 rangs pour les semis en 4 rangs, 6 rangs pour les semis en 6 et ainsi de suite », afin d’éviter l’arrachage du maïs. Les anciens disaient « un binage vaut deux arrosages », et le maïs profite de ce coup de pouce mécanique. Fanch Paranthoën

Avis de Sylvain Le Floc’h Conseiller à la Chambre d’agriculture 22

Le liseron des haies (ci-dessous à gauche) et la renouée liseron (à droite) se ressemblent : leurs feuilles sont de forme très voisine. Or ces deux mauvaises herbes ne se désherbent pas de la même façon. Contre le liseron, on utilisera une hormone (dicamba ou fluroxypyr). Par contre, contre la renouée, c’est le prosulfuron ou le bromoxynil qui sera le plus efficace. Il est donc important de les distinguer.

Pour les reconnaître :
• Le liseron des haies est une vivace : en l’arrachant, on déterre généralement son rhizome.
• En cassant une feuille de liseron des haies à la base de la tige principale, on voit apparaître une goutte de lait blanc, comme le montre la photo ci-dessous. Ce n’est pas le cas avec la renouée liseron.
Attention, tout comme le liseron, la renouée liseron peut s’enrouler autour du maïs parfois.


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