Ovin : Le parrainage pour une installation en douceur

mouton-paille - Illustration Ovin : Le parrainage pour une installation en douceur

Après un contrat de parrainage d’un an avec le cédant, Thomas Courcier s’est installé en production ovine. Après avoir changé de race, l’éleveur souhaite développer la vente d’agnelles de reproduction.

Thomas Courcier est un jeune éleveur ovin de 25 ans, installé depuis le 1er avril sur la commune Québriac (35). Il raconte : « J’ai fait un contrat de parrainage sur un an avec Raymond Leprizé, le cédant. Ça permet de prendre ses marques, de se familiariser avec l’exploitation avant de se lancer. » Ce fils d’éleveur, originaire de Vitré (35), d’abord effectué un BTS en alternance dans une exploitation ovine. Il a poursuivi son parcours scolaire en validant un CS ovin, puis il est parti chez un sélectionneur de l’Aveyron pendant un an. « Ensuite, j’ai travaillé pendant six mois sur l’exploitation de l’école d’ingénieur Agroparitech. J’étais berger et je gérais un troupeau de 500 brebis en sélection. »

L’exploitation

  • 500 brebis
  • 800 agneaux vendus par an
  • Vente des agneaux en filière Label Rouge Brocéliande et CCP agneaux de nos régions
  • 58 ha : 43 ha de prairies + 15 ha de céréales, betteraves, colza 

Apprendre l’amont et l’aval avant l’installation

Lorsque sa Bretagne natale a commencé à lui manquer, il est alors revenu pour occuper le poste de technicien à Ovi Ouest. « Ces diverses expériences m’ont permis d’apprendre l’amont et l’aval de la filière. À travers mon expérience de deux ans comme technicien, j’ai vu différentes façons de travailler. J’ai aussi fait la rencontre de Raymond Leprizé, je faisais son suivi technique. Quand il m’a parlé de son projet de départ en retraite, je me suis dit que c’était le moment pour moi de m’installer. » Le cédant prévient que, pour faire un contrat de parrainage avec un jeune qui souhaite s’installer, il faut vraiment être bien prêt à laisser son exploitation. « C’est quand même plus ou moins compliqué : le jeune veut avancer dans son projet alors que rien n’est encore finalisé. J’ai accepté les changements que Thomas souhaitait effectuer, car j’étais prêt à partir en retraite », témoigne le cédant.

La Romane Prim’Holstein des brebis

Thomas Courcier a d’abord décidé de changer de race. « Le troupeau était composé de brebis de race Ile-de-France et Rouge de l’Ouest. J’ai connu la race Romane lorsque je travaillais sur l’élevage d’Agroparitech. J’ai donc vendu les Rouge de l’Ouest et mis un bélier Romane sur les Ile-de-France. C’est une race très prolifique qui produit en moyenne 2,5 agneaux par brebis lorsque les autres races se situent autour de 1,8 agneau par brebis. C’est un peu la Prim’Holstein des brebis, les mères ont une très bonne valeur laitière. » L’éleveur met aussi en avant la possibilité avec cette race de désaisonner naturellement la production sans avoir besoin de recourir aux hormones. « J’ai opté pour deux périodes d’agnelages, une en janvier et l’autre répartie entre août et septembre. Je vends 800 agneaux par an en filière Label Rouge Brocéliande et CCP agneaux de nos régions. » La suite logique pour Thomas Courcier est maintenant de développer la vente d’agnelles de reproduction. « C’est une race encore très jeune et la demande est de plus en plus forte. » Nicolas Goualan

Le congrès national FNO en  Bretagne en 2016

Pour la première fois le congrès national de Fédération nationale ovine (FNO) se déroulera en Bretagne les 20, 21 et 22 avril 2016 à Saint-Malo (35). Les 300 congressistes attendus passeront la soirée du 21 avril dans un élevage des polders. Le deuxième jour sera consacré aux visites d’élevages le matin et la visite d’une entreprise de la région l’après-midi. « De Liffré à Dinan, de Saint Méen au Mont Saint-Michel, 6 circuits de visites permettront de découvrir la diversité des élevages bretons (agneaux sous signe de qualité, brebis laitières…) ainsi que les entreprises de l’amont ou de l’aval. » L’assemblée statutaire se déroulera le dernier jour, des tables rondes sont aussi au programme. Les organisateurs espèrent que le ministre de l’Agriculture répondra à leur invitation pour clôturer le congrès. 


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