Les États-Unis actuellement confrontés à une très importante épidémie de grippe aviaire hautement pathogène voient une partie de leurs exportations de volailles bloquées notamment par l’UE.
Les virus H5N2, et dans une moindre mesure H5N8, hautement pathogènes qui avaient été détectés pour la première fois en décembre chez des oiseaux sauvages se sont depuis étendus à 13 États avec 135 foyers répertoriés. Après le Minnesota et le Wisconsin, le 1er mai, l’Iowa – où sont produits 20 % des œufs des États-Unis – a été le troisième État à déclarer l’état d’urgence. Selon des chiffres du département américain à l’agriculture, 15 millions de volailles (poulets et dindes) pourraient avoir été touchées par le virus qui est mortel à 90 %.
Une douzaine de pays importateurs ont déjà mis en œuvre des restrictions d’importation en ligne avec les règles de l’Organisation mondiale de la santé animale, par la mise en place d’une régionalisation. L’UE a adopté deux actes délégués pour se protéger de la maladie. D’une part, une interdiction des importations des volailles vivantes, des œufs à couver et de la viande fraîche provenant des zones réglementées. Et, d’autre part, une obligation pour les produits à base de viande de volaille venant des zones réglementées d’avoir subi un traitement thermique à 70 °C. Les zones auxquelles ces restrictions sont imposées diffèrent selon les États en fonction de l’évaluation de la situation de l’épidémie.
Elles touchent la totalité de l’État quand la propagation du virus y est massive (comme le Minnesota) ou quand les informations sont encore trop partielles pour appliquer une régionalisation (c’est le cas du Kansas et de l’Arkansas). Dans les États où l’épidémie est contrôlée, une zone de restriction de 10 km autour des foyers est appliquée.