La journée de l’emploi, du 23 juin prochain, ouverte à tous, permettra d’avoir une vision globale de la politique engagée par différentes organisations* départementales pour faciliter les embauches.
L’après-quotas laitiers est une réalité. L’augmentation de la demande de main-d’œuvre se fait déjà sentir en production laitière. « Nous ne sommes pas encore entrés dans le dur », assure Pierre-Yves Le Bozec, président du service de remplacement Seremor. Pour anticiper et éviter une pénurie de main d’œuvre qualifiée, les acteurs du comité départemental de l’emploi (FDSEA, JA, l’AEF, Seremor, Solutis et la Chambre d’agriculture)*, organisent une journée sur ce thème. « L’accent sera mis sur la dynamique professionnelle au service de l’emploi, mise en place pour œuvrer collectivement à un plan d’action concerté et partagé », précise Frank Guehennec, président de la FDSEA. Les chantiers engagés sont nombreux. Depuis quelques années, une promotion des métiers agricoles est réalisée dans les établissements scolaires. Un réseau d’exploitants et de salariés « communicants » a été mis en place. Les besoins des agriculteurs ont été bien définis pour construire une offre de service. L’employabilité n’est pas le moindre des enjeux : « Il faut adapter les parcours de formation pour permettre aux salariés (futurs ou déjà en poste) d’être rapidement opérationnels en exploitation ».
Fidéliser la main-d’œuvre
Les lycées agricoles font le plein d’élèves mais beaucoup s’engagent dans des études orientées vers le social et les services. Parmi les autres, peu d’entre eux s’orientent vers le salariat. Un tiers environ des salariés actuels provient des écoles d’agriculture, un tiers sont des personnes qui vient d’un autre secteur professionnel (reconversion en cours de carrière) et un tiers sont d’anciens exploitants. Une soixantaine de postes sont créés chaque année dans le Morbihan. Le recrutement est un enjeu primordial. La fidélisation de la main-d’œuvre en est un autre. « Nous sensibilisons et nous formons les agriculteurs à l’accueil des nouveaux salariés. Surtout dans le cas d’une première embauche ». Tous ces thèmes seront développés le 23 juin, à la Chambre d’agriculture à Vannes. Le nerf de la guerre, à savoir le niveau des salaires qui n’a rien à envier à d’autres secteurs d’activité en raison de la loi de l’offre et de la demande de plus en plus favorable aux salariés, sera également évoqué. Bernard Laurent