Un bâtiment bien pensé, agréable et bien équipé permet aux exploitants de produire du lait dans les meilleures conditions. Visite de l’EARL de Kélarnou à Bourg-Blanc.
Pour optimiser son élevage, Gérard Mith a choisi d’automatiser son bâtiment. « La salle de traite en 2×5 était arrivée en bout de course. Nous avons donc choisi de passer à un robot de traite, mais pas seulement », explique l’éleveur. Après deux ans passés à mûrir son projet, le bâtiment a été complètement repensé, tout en gardant la charpente actuelle. « Il est parfois difficile de réaménager un bâtiment, il faut avoir une vision globale entre le poste de traite, la distribution de l’aliment et le raclage. Ces trois points clés ont été repensé ici », déclare Mickael L’Eleouet qui a conçu les plans du projet et réalisé l’installation du matériel. L’automatisation des tâches et la fonctionnalité ont été les maîtres-mots de ce projet.
Table d’alimentation automatique
Le cheptel de l’exploitation compte 62 vaches laitières. Pourtant, 105 logettes ont été installées. « Je préfère prévoir l’avenir, avec la possibilité d’augmenter le troupeau », pense l’éleveur. Compte tenu des contraintes de largeur du bâtiment existant, c’est une table d’alimentation automatique qui a été préférée. « C’est la meilleure solution niveau fonctionnalité. Je distribue simplement la ration au godet en bout de tapis. La télécommande située dans ma cabine actionne le système ou l’arrête. La distribution se fait en deux fois par jour, puis en une fois à la mise à l’herbe. Pas de fourrage à pousser », ajoute l’éleveur, car les deux tapis font 85 centimètres de large pour 30 mètres de long. La vache a donc toujours accès à sa nourriture. Gérard Mith apprécie la souplesse de travail et les gains de temps, accrue également par le racleur à chaîne et le robot de traite.
[caption id= »attachment_1827″ align= »aligncenter » width= »300″] Plus besoin de pousser le fourrage avec la table d’alimentation automatique de chez Albouy.[/caption]
Changement de caractère
« J’ai constaté un changement dans le comportement des vaches depuis la mise en place du robot. Elles sont plus calmes, plus autonomes. Grâce à la table d’alimentation automatique, je ne fais plus lever les vaches en passant avec le tracteur pour la distribution du fourrage. La partie neuve du bâtiment où le robot a été installé est claire, pour une bonne ambiance ». Pour la traite, le modèle Delaval VMS Supra de 2014 assure le travail, avec la particularité de tirer les premiers jets à part, afin de ne pas souiller le circuit de lait principal. Du côté de l’hygiène, le trayon est nettoyé puis séché avant la traite. Fanch Paranthoën