Lait : un système optimisé près de la ville

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Préserver leur qualité de vie, réduire les charges et valoriser au mieux les produits sont les objectifs premiers des trois associés du Gaec La Clé des Champs.

Le Gaec La Clé des Champs se situe à Montgermont, à proximité de la ville. L’optimisation des conditions de travail fait partie des priorités des 3 associés qui conduisent un atelier laitier (670 000 L) et un atelier taurillons, sur une SAU de 117 ha. En 2014, Bertrand et Marc Renaudin et Yvon Lemarié ont aménagé leur bâtiment existant. La stabulation libre paillée a été transformée en logettes (120 places), en rajoutant un auvent. Un investissement de 180 000 €.

« Avec ce système de logettes sur lisier, nous avons réduit l’astreinte, et consommons moins de paille. Et nous pouvons héberger davantage de vaches laitières l’hiver. Nous pourrons être plus réactifs par rapport à l’évolution de la demande laitière », expliquent les producteurs qui ont par ailleurs vu les performances animales s’améliorer nettement suite à l’investissement. Les génisses et taurillons sont toujours sur paille. Le Gaec a ouvert ses portes à l’occasion de l’assemblée générale du Ceta 35, fin mai.

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Échanger et partager les risques

Les éleveurs apprécient de travailler à trois, « pour pouvoir échanger et partager les risques en cas de coup dur. » Ils sont tous les trois polyvalents et prennent 2 à 3 semaines de congés par an. « Nous sommes par ailleurs organisés pour bénéficier d’un week-end sur trois chacun, et d’un dimanche sur trois. »

La pression foncière amène les associés vers un système plus intensif, avec moins de pâturage. La SAU compte, sur 2015, 46 ha de prairies, 40 ha de maïs, 1 ha de luzerne et 30 ha de blé. Quasiment toutes les parcelles sont cultivées sans labour. Les investissements en mécanisation sont également limités grâce à l’adhésion à la Cuma et du matériel acquis en copropriété. « Nos objectifs sont de limiter la main-d’œuvre et de maintenir le matériel le plus longtemps possible », détaille Bertrand Renaudin qui adhère depuis son installation en 1995 au Ceta. Marc et Yvon  l’ont rejoint à partir de 2004, reprenant une exploitation voisine de 45 ha.

L’observation des sols et des cultures, le choix de variétés résistantes, les conditions d’application ont permis aux agriculteurs de réduire les doses de produits phytosanitaires. « Nous utilisons le moins possible de glyphosate. » Les couverts végétaux sont par ailleurs optimisés. « Cette année, le couvert de tournesol, phacélie, trèfle incarnat et avoine a été broyé avant l’apport de fumier. » Agnès Cussonneau


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