Le photovoltaïque nécessite un suivi régulier

societe abc drone sarzeau - Illustration Le photovoltaïque  nécessite un suivi régulier
Deux incendies en un mois ont rappelé aux producteurs d’électricité photovoltaïque que leurs installations méritent un entretien régulier. L’onduleur ne bénéficie par toujours des soins qu’un matériel de haute technologie requiert.

Pièce centrale dans une installation photovoltaïque, l’onduleur transforme le courant continu produit par les panneaux en courant alternatif. Il est responsable de 60 % des pannes enregistrées. Et bien souvent, elles pourraient être évitées en les plaçant tout simplement dans des endroits appropriés, bien aérés. Ce qui n’est pas toujours le cas… Les récents accidents ont conduit l’Apepha (Association  des agriculteurs producteurs d’électricité photovoltaïque) à organiser une journée consacrée à la sécurisation des installations existantes à Lauzach, la semaine dernière. « C’est un nouveau métier. Les producteurs ne se rendent pas toujours compte de la nécessité de bien entretenir le matériel », expliquent de concert Laurent Moréac et Pascal Jossec, responsables de l’association.

Le drone contrôle la toiture pour 50 ct/m2

Le drone est équipé d’une caméra thermique qui permet une analyse thermographique aérienne. Dès l’installation, il permet de vérifier le bon fonctionnement de toutes les cellules. En période de croisière, quelques panneaux défectueux suffisent à baisser la production de la toiture. François Corsion, de la société ABC Drone de Sarzeau (56) présentait son matériel sur l’installation de 668 kW crête d’Étienne Willman, à Lauzach, qui abrite une étable. Le coût de la prestation est de 50 à 70 centimes par m2, soit 1 600 € environ pour les deux bâtiments de l’exploitation. Une dépense à mettre en relation avec les 30 000 € de chiffre d’affaires mensuels générés par l’installation. La démonstration de vol, prévue ce jour là, n’a pas pu avoir lieu en raison de la force du vent.

Assurances

L’Apepha a recours à un expert pour résoudre des problèmes techniques et conseiller les adhérents. « Au-delà de mettre en place du matériel de qualité et d’assurer sa maintenance, il reste des questions notamment sur les garanties. Au bout de 10 à 12 ans, nous devons remplacer les onduleurs et c’est une opération délicate ». Les critères administratifs et techniques imposés par ERDF et EDF, avec lesquels les producteurs sont engagés par contrats, sont stricts. Les nouveaux onduleurs permettront-ils de les respecter ? « On observe déjà des ruptures de stocks de certains matériels et la disparition de fabricants. Les délais de remplacement peuvent générer de lourdes pertes de production ». D’autres questions se posent : faut-il réaliser des extensions de garantie ? Sur quelle durée ? À quel prix ? Y a-t-il intérêt à acheter des onduleurs en prévention des pannes ? Beaucoup de questions et pas forcément de réponses précises. « L’association recherche des solutions à proposer aux adhérents pour qu’ils puissent prendre les bonnes décisions face aux problèmes auxquels ils sont individuellement confrontés ». Une chose est certaine, un bon entretien permet de limiter les risques de pannes ou d’accidents. « Nous demandons aux assureurs de différencier les contrats pour les producteurs qui ont des suivis de maintenance et pour ceux qui n’en ont pas. Actuellement, les premiers paient pour la négligence des seconds ». Les deux récents incendies sur des installations bretonnes doivent faire prendre conscience à tous les producteurs de l’enjeu d’un bon entretien de l’installation.

Résultats de l’enquête onduleurs sur le site apepha.fr


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