Actions syndicales Le 5 juin à Rennes, des éleveurs des JA, de la FDSEA et de l’UGPVB sont allés apposer des stickers « Viande de nulle part.com » sur des produits sans indication d’origine.
Dans le cadre d’une action régionale, plus de 50 agriculteurs de JA 35, de la FDSEA 35 et de l’Union des groupement des producteurs de viande de Bretagne sont allés vérifier l’origine des viandes dans plusieurs supermarchés de l’agglomération rennaise (Leclerc, Intermarché, Géant, système U…). Sur de nombreux produits transformés, ne mentionnant pas l’origine de la viande, les producteurs ont apposé des stickers « Viande de nulle part.com ». « Nous souhaitons que l’origine des viandes soit mentionnée sur tous les produits, découpés ou transformés, pour que le consommateur puisse choisir ce qu’il achète », se fâche une éleveuse.
Une information claire
Certains produits affichaient le logo « Le porc français », gage d’animaux nés, élevés et transformés en France. « Cela donne une information claire aux consommateurs qui ont du mal à s’y retrouver dans les rayons », soulignent les manifestants qui ont apposé des stickers rose « Viande d’origine connue.com » sur les produits bien étiquetés, y compris ceux venant de l’étranger.
« Nous respectons le fait que certains produits soient importés, nous sommes bien conscients que l’on ne peut pas produire de tout et en quantité suffisante pour nourrir tout le monde, mais nous exigeons que le consommateur puisse faire ses choix en connaissance de cause. »
Au travers de cette opération, les éleveurs souhaitaient aussi sensibiliser les consommateurs qu’ils ont rencontrés. « En achetant de la viande française, ils participent au maintien des exploitations agricoles à taille humaine, et à l’économie et aux emplois qui en dépendent (fabricants d’aliments, industries agroalimentaires, banques, assurances…). »
Les camions contrôlés à la Gravelle
Le 3 juin au péage de la Gravelle, 120 jeunes agriculteurs ont contrôlé l’origine des produits dans les camions frigorifiques. Une trentaine de camions ont été ouverts et une dizaine ont été vidés sous le regard des forces de l’ordre. Les JA 35 dénoncent un manque de transparence des transformateurs, qui cachent l’origine des produits qu’ils utilisent.
Pression constante des GMS
Actuellement, le cours du porc reste à un niveau très bas, mettant en péril nombre d’élevages. « Les GMS demandent aux transformateurs des produits toujours moins chers, faisant pression sur les volumes qu’ils achèteront… La filière, insuffisamment structurée, ne peut pas peser sur les prix », regrette Freddy Faucheux, président de JA 35. Les Jeunes Agriculteurs ajoutent : « Dans les GMS, on trouve de plus en plus de produits dont les prix sont inférieurs aux coûts de production des agriculteurs. Il est intolérable que les grandes enseignes de la distribution imposent à leurs fournisseurs de l’agroalimentaire, lors des négociations, des prix à la baisse d’année en année. » Agnès Cussonneau