En passant de 90 à 200 vaches, le Gaec des Giroflées a choisi d’installer des logettes et des tapis pour garantir un logement sain et confortable au troupeau.
Il y a deux ans, Anthony et Justin Bidault se sont installés ensemble sur la ferme familiale de 90 vaches : « Il y avait des opportunités pour reprendre des exploitations à côté de celle de nos parents. C’est ce qui nous a décidés à franchir le pas », explique Justin. Chacun reprend un troupeau de 30 et 40 vaches et elles sont toutes rapatriées sur le site principal. Dans le même temps, leurs parents augmentent l’effectif de leur propre cheptel. C’est ainsi que le troupeau passe en peu de temps de 90 à 200 vaches.
[caption id= »attachment_1421″ align= »aligncenter » width= »300″] Les tapis présentent une pente à l’arrière pour faciliter l’écoulement des jus.[/caption]
Temps de travail optimisé
Cependant, le bâtiment n’est pas conçu pour recevoir un troupeau d’une telle taille. « Conditions de logement, alimentation, système de traite… La rénovation du bâtiment a été l’occasion de tout remettre à plat ». Une partie de l’existant a été conservée et 80 mètres de nouveaux bâtiments sont venus se greffer, avec une fumière à l’extrémité. Pour optimiser le temps de traite, les éleveurs ont choisi une salle de traite rotative. « Nous voulions conserver la traite, mais en réduisant les astreintes. Maintenant, nous trayons 200 animaux en 1 h 30 contre 3 h pour 90 vaches auparavant ». Le bâtiment a également été conçu pour rationaliser le temps de travail et assurer un maximum de bien-être aux animaux, comme aux éleveurs. Il dispose de 250 places de logettes réparties en 2 couloirs suffisamment larges pour permettre le passage d’un tracteur ou d’une pailleuse. « Contrairement à notre ancienne aire paillée, c’est le mode de logement qui assure le moins de soucis de germes pour un troupeau de cette taille ». Toujours dans l’idée d’assurer le bien-être de leur troupeau, les tapis sont paillés. « Cela nous semblait plus naturel et moins brutal pour le troupeau de conserver un minimum de paille. Ce n’est pas à l’ordre du jour mais, si besoin, le système est évolutif et nous pourrons passer en système lisier ».
Portes et filets brise-vent pour l’aération
L’aération du bâtiment est assurée grâce aux nombreux filets brise-vent situés sur les côtés. « En fonction des conditions météo, je les ouvre plus ou moins le matin pour la journée » explique Justin Bidault. Des portes brise-vent automatisées ont été installées à chaque extrémité du bâtiment. Grâce au système télécommandé, les portes s’ouvrent depuis le tracteur pour plus de praticité au quotidien.
170 € la place
Pour le choix des logettes et des tapis, les membres du Gaec ont fait appel à Julien Amiry, technicien Cultivert.
Le technicien les oriente vers le tapis Quieta : « C’est un tapis idéal pour des logettes paillées, et qui a fait ses preuves chez de nombreux clients. De plus, il s’adapte à tout type de logette ». D’une épaisseur de 3 cm avec un revêtement antidérapant en caoutchouc naturel, il procure beaucoup de confort au couchage. Autre avantage considérable, une pente est intégrée à l’arrière du tapis pour assurer l’écoulement des jus et limiter les soucis de germes. « C’est un critère important car nous ne réalisons pas de trempage des trayons pendant la traite » souligne Anthony Bidault. « Le logement devait donc garantir la propreté des mamelles ». L’entretien est facile. Jean-François, le père des deux jeunes éleveurs, racle l’arrière des tapis et les paille quotidiennement pour les maintenir propres. Les tapis ont été installés au fur et à mesure de l’avancement du bâtiment. En forme de puzzle, il a suffi de les emboîter et de les fixer à l’aide de chevilles. « Il faut simplement faire attention et laisser 3 cm de marge à l’arrière du tapis pour pallier la dilatation naturelle du caoutchouc » indique Julien Amiry. Cultivert a également fourni les tubulaires, installés à la suite des tapis. « J’étais tenté par des logettes souples pour éviter qu’une vache ne se bloque. Mais après une visite d’élevage, nous avons choisi un système simple de logette monopied et, au final, j’en suis très satisfait » précise Justin Bidault. Le troupeau profite de ses logettes depuis septembre et s’est très vite adapté à son nouveau bâtiment. Preuve en est le calme des vaches quand on y entre. « Aucune vache n’a été réformée pour un défaut d’adaptation aux logettes. Et le rapport qualité/ prix est très appréciable. Chaque place nous a seulement coûté 170 €, tapis et tubulaire compris » souligne Anthony Bidault.