Des prix en baisse à la production, mais pas à la vente

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Selon l’Observatoire des prix et des marges ; la diminution des prix alimentaires constatée en 2014 n’est pas générale ni systématique en cas de baisse des prix à la production.

L’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires pointe la répercussion non systématique de la baisse des prix agricoles au stade de la vente au détail. En 2014, les prix des produits des industries alimentaires baissent de 2 % en moyenne alors que ceux des biens de consommation ne baissent que de 0,7 %. Pour les produits carnés, l’écart est encore plus prononcé : la baisse des prix à la production de -6 % à -8 % est très modérément appliquée au détail (moins de 1 %). Si l’industrie restaure quelque peu ses marges, le secteur de l’élevage voit ses résultats se dégrader : la baisse des prix des céréales sur 2014 et donc de l’alimentation animale ne compensant pas celle des produits animaux.

Les filières agroalimentaires évoluent dans un contexte marqué par l’instabilité des prix, faisant apparaître la nécessité de mieux répartir les ajustements indispensables, y compris au stade de la consommation. Avec des comptes plus que tendus, il apparaît que les entreprises en amont (couvoirs, éleveurs, abatteurs-transformateurs) ne peuvent plus supporter à elles seules la hausse des coûts de production. La question de la répercussion des coûts en aval ne peut plus être occultée. La concentration de la grande distribution qui impose un système annuel de référencement de ses fournisseurs, est une spécificité française. Or, en 2014, la pression exercée par l’aval n’a que partielle-ment profité aux consommateurs. Pourtant, la progression des coûts et charges, bien réelle, expose les filières à la récession. Source bulletin inter-filières


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