Certe la Normande n’est pas la plus grande spécialiste en production laitière, mais ses atouts se trouvent aussi dans le TP et la viande.
« Attention, les cours mondiaux se moquent de nous, peuvent nous broyer… », a alerté Roger Brault, président de Normande 35, lors de l’assemblée générale du syndicat fin juin. Il s’est montré particulièrement inquiet par la conjoncture laitière. « Alors que la demande est là, les prix ne sont pas au rendez-vous », dénonce le président. « Plus de quotas, plus de soutien aux produits, l’Europe se désengage totalement. Le monde peut produire en enfonçant ceux qui ont un coût de production élevé, à l’image du porc en Bretagne, du lait au Danemark… »
Des coûts qui flambent
Alors que la Holstein augmente ses IA en Bretagne, la Normande baisse. « Les éleveurs se spécialisent en mettant tous leurs œufs dans le même panier avec une augmentation exceptionnelle des charges de structures et un coût alimentaire exorbitant, avec des systèmes où les vaches sont en stabulation, traites par robot. » Roger Brault pense, qu’après avoir sélectionné le lait, la matière utile, l’Isu, l’Inel, la mamelle, les aplombs, les fonctionnels, il serait utile de penser à la vache « sécurité », agissant sur plusieurs leviers : le lait, le TP et la viande.
Connaître les débouchés
Outre la participation à différents concours (Space, Paris, Foire de Rennes, National de Saint-Brieuc), les responsables du syndicat ont fait part des différentes actions qu’ils ont menées lors de l’année écoulée, notamment l’organisation de deux journées techniques avec la SVA d’une part, et Lactalis d’autre part. « Le but est de bien connaître les débouchés, les attentes de ces transformateurs, et de placer la Normande dans leurs filières. » L’assemblée générale s’est tenue sur l’EARL Arondel à Amanlis qui accueillera la vente PMS Normande l’année prochaine. Agnès Cussonneau
