L’épizootie d’influenza aviaire qui frappe les États-Unis depuis décembre 2014 a fait perdre 11 % de son cheptel à la production d’œufs américaine, selon l’interprofession française de l’œuf (CNPO). En conséquence, les cours de l’œuf ont plus que doublé aux États-Unis, grevant les exportations américaines. Cependant, la consommation reste toujours aussi importante, créant un véritable appel d’air aux importations. Exportateurs traditionnels, les Pays-Bas sont les mieux placés en Europe sur ce marché.
+60 % en 5 semaines
Les répercussions se font ressentir depuis 5 semaines en Europe, où les prix ont augmenté de l’ordre de 60 %, estime le syndicat des industriels de l’œuf (Snipo). Pour les producteurs d’œufs français, c’est une aubaine ; ils travaillent pour la grande majorité d’entre eux avec des contrats composés d’une part fixe et d’une part liée aux cotations.
Par contre, ce phénomène alarme le Snipo (casseries et centres de conditionnement) qui s’inquiète de voir la rentabilité des entreprises se dégrader rapidement.
L’embellie va durer
Cette organisation craint que ses membres ne puissent pas répercuter assez rapidement cette brutale augmentation des prix d’achats aux producteurs vers l’amont. De la même manière, la Confédération française de l’aviculture appelle les opérateurs « à bien tenir compte de ce nouveau contexte économique dans leurs relations commerciales ». Pour la CFA, cette embellie des cours devrait perdurer tout au long de l’année 2015 et même 2016.