Le marché du porc doit composer avec trois éléments combinés : la hausse de la production européenne, la baisse de consommation, et bien évidemment, la perte durable du marché russe.
« Dans ce con-texte morose et d’absence de rentabilité, la production devrait baisser », analyse le MPB dans sa dernière note de conjoncture. « Pour l’heure, il n’en est rien car des pays progressent fortement du fait d’avantages compétitifs ou administratifs qui permettent aux plus efficaces de continuer leur progression ».
La hausse de production de l’UE (+ 2,5 %) plombe la reprise saisonnière. « En Allemagne, c’est le chaos. Comment résister face au premier acteur porcin européen lorsqu’il oriente les prix dans un marché de la viande totalement ouvert », s’interrogent les responsables du MPB. Du cochon, il y en a partout : stocks congelés, porcelets au Danemark et porcs en Espagne. Et en plus la consommation manque d’ardeur alors que le porc est l’une des viandes les moins chères. « La consommation en France est à l’image de la dynamique du pays : en berne ». La production française serait en baisse de l’ordre de 0,6 % sur le premier trimestre, de 1 % sur le deuxième trimestre. Les exportations françaises sont en forte baisse (- 8,7 %) sur les 4 premiers mois de l’année, en baisse de 7,4 % sur les pays de l’UE, en baisse de 13,9 % vers les pays tiers. Un scénario catastrophe…