Les reconnaissances acquises des Cuma auprès des financeurs ont été listées lors de l’assemblée générale de la FDCuma 56, vendredi 19 juin, à Pluméliau.
7 millions d’euros. C’est le montant d’investissements réalisés par les Cuma du département sur l’année 2014. Le renouvellement du parc matériel s’est maintenu et la tendance est identique pour les premiers mois de 2015, malgré une conjoncture difficile dans de nombreuses productions. « Les Cuma trouvent ainsi tout leur sens en tant que véritable outil de développement pour nos exploitations agricoles, face à l’augmentation du coût du matériel », insiste Jean-Michel Roger, président de la fédération départementale des Cuma 56.
Des reconnaissances bienvenues
Dans le Morbihan, les Cuma concernent plus d’une exploitation sur deux. Avec cette force, ces derniers mois ont permis la reconnaissance des Cuma dans de nombreux dossiers : certiphyto, Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAEA), nouveau dispositif en remplacement des prêts bonifiés (en attente des modalités de distribution)… Et le combat continue pour obtenir l’éligibilité des Cuma dans la nouvelle mouture du CICE (Crédit d’impôt et compétitivité de l’emploi), prévue pour 2017, ainsi que pour l’accès aux dernières mesures fiscales de soutien à l’investissement des entreprises.
Les aides éligibles aux Cuma
Potentiel des aides du plan PCAEA (2 dossiers possibles sur la période 2015-2020) :
- Matériel : 40 000 €/Cuma,
- Bâtiment : 48 000 €/Cuma avec embauche d’un salarié,
- Atelier de transformation ou magasin : jusqu’à 80 000 € d’aide.
Aides du Conseil départemental :
- Bâtiment (Cuma avec salarié) : jusqu’à 10000 € d’aide
- Adhérents Jeunes installés : jusqu’à 1250 € d’aide sur les travaux réalisés avec une Cuma.
Le bâtiment de la Cuma, un outil structurant
Ces soutiens sont importants, car les Cuma, devant la diversité des demandes de leurs adhérents, doivent sans cesse évoluer. Au niveau national, des réflexions sont en cours concernant la distribution de l’enveloppe des 2,5 millions d’euros en remplacement des prêts bonifiés. Michel Le Roch, représentant breton au niveau national, annonce que : « Le réseau Cuma souhaiterait qu’elle puisse être répartie sous deux types de projets : du temps d’animation pour les projets collectifs sur des thèmes à définir (GIEE, agroécologie…) et les bâtiments Cuma, de par leur effet structurant ». Cet effet rassembleur a été exposé par la Cuma La Vénillys, lors de l’inauguration de leurs nouveaux hangars, suite à « La construction d’un atelier de 600 m2 et d’un bâtiment attenant, avec auvent, de 600 m2, le tout sur une superficie de 7 000 m2, a permis de recentrer l’activité sur une seule zone, suite à la fusion en 2012 des deux Cuma, l’Illys, de Moustoir-Rumengol et la Vénus, de Baud », précise Jean-Pierre Jégourel, le président de la structure. Gain de temps, de surface, rassemblement du personnel sur un seul site… La recherche d’efficacité était au centre de ce projet qui s’est porté à 280 000 €, investissement permis par la vente des deux anciens sites et une aide du Conseil départemental. Et le projet est axé sur l’amélioration des conditions de travail des utilisateurs : « Nos 4 salariés permanents disposent actuellement d’un local fonctionnel et sécurisé, suite à une réflexion menée avec la MSA au travers d’un contrat de prévention. » Un moyen de fidéliser la main-d’œuvre formée au maniement et à l’entretien d’un matériel de plus en plus complexe…
Carole David