Ils ne veulent pas se mettre les agriculteurs à dos, ils proposent quelques solutions pour débloquer la situation. Les agriculteurs attendent du concret et refusent toujours de collecter les boues et les déchets verts.
Dans notre édition du 10 juillet dernier, nous évoquions le malaise, largement partagé, des agriculteurs de la presqu’île de Rhuys dans un article intitulé « La Presqu’île de Rhuys décourage ses agriculteurs ». La communauté de communes de Sarzeau a réagi à cet article en nous adressant un communiqué : « Une délégation de responsables agricoles organisés autour de la FDSEA du Morbihan vient d’être reçue par les maires de la communauté de commune de la Presqu’île de Rhuys. Cette rencontre a permis de réaffirmer la présence d’une agriculture riche et variée sur la presqu’île ; une agriculture qui souhaite garder sa place sur ce territoire aux multiples enjeux.
Élus et responsables agricoles s’accordent pour reconnaître l’importance du maintien des activités agricoles sur la Presqu’île. Les échanges se sont tenus sur la base de la stratégie agricole définie en 2011 par la Communauté de communes. Un plan d’actions doit être établi, en concertation avant la fin de l’été, avec pour axes de travail : l’accessibilité des parcelles et l’accès au réseau routier pour les engins agricoles afin de faciliter le fonctionnement des activités dans les exploitations agricoles. La valorisation de certaines friches par les agriculteurs. Le renforcement du dialogue entre les parties sur le sujet sensible des sangliers (État, élus locaux, agriculteurs, chasseurs, etc.). Le logement des exploitants afin de trouver les meilleures solutions pour des situations précaires.
Les responsables agricoles des syndicats locaux de la presqu’île se sont organisés afin d’être des interlocuteurs privilégiés pour les élus locaux. Cette première rencontre a ainsi permis à chacun d’exprimer sa volonté d’avancer ensemble en partenariat pour que l’agriculture perdure sur la Presqu’île ».
Pas dupes
Pour Didier Launay, l’un des représentants agricoles présents à la réunion, le discours des élus était positif, mais… « Nous attendons du concret. Nous ne sommes pas dupes, nous savons pertinemment que certains élus ne nous aiment pas ». Dans l’immédiat, les agriculteurs refusent toujours de prendre les boues, les déchets verts « mal compostés et qui nécessitent de désherber derrière » et les algues. Les élus devront trouver des solutions en les exportant. Bernard Laurent