« Les légumes industrie subissent une campagne compliquée, après une année ayant recensé des rendements pléthoriques. Dans une filière où le marché est encadré avec des contrats et un plan de campagne, la présence de stocks a induit une négociation de prix à la baisse de manière importante par la grande distribution et une réduction des surfaces », explique Georges Galardon, président de Triskalia.
Les rendements ne sont pas au rendez-vous
Et les légumes d’industrie, avant d’être appertisés ou surgelés, sont avant tout des légumes frais cultivés en plein champ et en pleine saison estivale. Ils subissent donc ces dernières semaines les impacts des coups de chaleur et de la sécheresse. Bien qu’hétérogènes selon les secteurs géographiques, « les rendements ne sont pas au rendez-vous. » Un constat bien réel même si, la campagne en cours, les chiffres ne sont pas encore disponibles.
La filière en chiffres
- 1 800 producteurs,
- 21 000 ha (31 % des surfaces françaises),
- 300 000 tonnes (15 légumes),
- 3 organisations de producteurs,
- 5 industriels,
- 9 usines
- 2 400 emplois dans la transformation
Des prix toujours à la baisse
Le Cénaldi, l’association des organisations de producteurs des légumes à destination industrielle, rappelle que le prix du haricot vert surgelé a baissé de 4 % et la boîte de pois-carotte de 3 % en 2014 par rapport en 2013, dans un communiqué du 24 juillet. Et malgré cette baisse de surface et de rendement, la grande distribution tente de revoir de nouveau les prix à la baisse. Un équilibre du marché et des notions d’économies mises à mal. « De nouvelles baisses de prix concédées à la grande distribution ne pourraient qu’affaiblir la filière française », alerte le Cénaldi. Carole David