Un déficit hydrique préjudiciable autour de la floraison du maïs

deficit-hydrique-mais - Illustration Un déficit hydrique préjudiciable autour de la floraison du maïs

Le déficit hydrique observé depuis quelques semaines coïncide avec la floraison du maïs, phase la plus sensible au stress hydrique.



Dans la région, les situations les plus précoces ont commencé à fleurir vers la mi-juillet. Pour la majorité des parcelles, la floraison va se dérouler sur la deuxième quinzaine de juillet, avec quelques jours d’avance par rapport à la normale.

Des potentiels pas trop affectés

Le déficit hydrique observé ces dernières semaines coïncide avec le début de la phase de plus grande sensibilité du maïs au stress hydrique. Cette période encadre la floraison femelle, de quelques jours avant la floraison mâle, jusqu’au stade limite d’avortement des grains (SLAG). En cumul de températures, base 6, cela correspond à environ 250° avant et 250° après la floraison femelle. En plus des conséquences négatives sur la formation et le remplissage des grains, le déficit hydrique est également souvent responsable de carence induite en azote, réduisant la croissance des plantes. À la veille de la floraison, l’état des maïs bretons reste correct en moyenne, mais très hétérogène, en fonction des conditions d’installation qui ont été souvent difficiles. À ce jour, les cultures ont été moins exposées aux fortes températures et au déficit hydrique que dans d’autres régions et les potentiels ne sont pas encore  trop affectés. Mais le retour de pluies significatives se fait attendre…

[caption id= »attachment_3826″ align= »aligncenter » width= »300″]Un jaunissement des feuilles les plus âgées indique une carence en azote Un jaunissement des feuilles les plus âgées indique une carence en azote.[/caption]

L’enroulement des feuilles, une réaction au stress

L’enroulement des feuilles de maïs est un phénomène fréquemment observé lorsque la disponibilité en eau devient limitante. Il est accentué avec des températures chaudes. La plante réagit au stress en fermant ses stomates, ce qui permet de limiter l’évaporation. Ce phénomène n’est pas irréversible, mais il réduit la photosynthèse des plantes qui fonctionnent au ralenti. Si le stress persiste le potentiel sera affecté.

Des carences en azote

En situation de stress hydrique, des carences induites en azote peuvent se manifester. Un jaunissement des feuilles les plus âgées, le long de la nervure centrale, en forme de V avec la pointe vers la tige montre les 1ers symptômes. Les feuilles les plus touchées sont nécrosées.

 Michel Moquet/ Arvalis-Institut du végétal




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