Si les conditions de récolte déterminent la conservation de la betterave fourragère, les conditions de culture pèsent également dans la balance.
Les pluies des dernières semaines ont fait explosé les cultures de betterave. Les rendements sont prometteurs. Encore faut-il que ces belles racines en devenir se conservent pendant 4-5 mois d’hiver.
Viser des racines saines
Pour une bonne conservation, il faut des racines saines. C’est-à-dire qu’il ne faut pas stocker des racines malades, blessées pendant l’arrachage ou qui ont subi des gelées. D’où l’importance de semer suffisamment tôt (avant le 15 avril) pour atteindre un stade de maturité avant les premières gelées. Des betteraves saines, c’est aussi une rotation culturale bien conduite. Il faut éviter de revenir avant 3-4 ans sur une même parcelle avec de la betterave fourragère. « La présence de luzerne, pomme de terre, carotte dans les rotations augmente aussi le risque de rhizoctone violet est à éviter, lorsque cela est possible », insistent les techniciens de l’ADBFM (Association pour le développement de la betterave fourragère monogerme).
Visiter la culture
Chacun connaît les besoins en bore de la betterave. Pour éviter les carences de cet oligoélément, qui peuvent être à l’origine de la maladie du cœur noir, l’analyse de sol permet de contrôler le dosage en bore. C’est le moment d’y penser pour la prochaine culture. Les feuilles assurant l’activité photosynthétique des plantes, elles doivent par conséquent être indemnes de maladies pour ne pas affecter la productivité et la conservation des racines. « L’essentiel des maladies qui affectent la culture aux différents stades de son développement est dû à des organismes pathogènes de type viral ou fongique », rappellent les techniciens de l’association qui indiquent qu’un traitement fongicide polyvalent est recommandé en cas de maladie du feuillage au début de l’été. Il faut intervenir si possible dès les premiers symptômes.