La fédération départementale des Cuma du Finistère a mis à l’épreuve 6 types de matériels différents pour implanter les couverts végétaux. Les techniques culturales simplifiées et les outils qui le permettent séduisent de plus en plus.
« Pour implanter un couvert végétal, il faut du matériel qui déchaume, sème et plombe le terrain », explique Boris Moal animateur à la fédération départementale des Cuma du Finistère lors d’une démonstration d’implantation de couverts végétaux, organisée conjointement avec la Cuma de Scaër Ouest, vendredi 4 septembre. Ronan Le Bourhis, président de la Cuma explique : « Nous travaillons sur différentes pratiques avec pour objectif la réduction des consommations de carburant. Cela passe par le passage au banc des tracteurs, la formation des chauffeurs à l’éco-conduite, les échanges parcellaires, les techniques culturales simplifiées, la mise en place de couverts végétaux et aujourd’hui l’implantation de ces couverts végétaux. »
6 matériels différents
Ce sont 6 types de matériels différents, dont 2 appartenant à la Cuma qui ont semé la parcelle. « La Cuma utilise principalement le déchaumeur à disques indépendants avec le semoir Delimbe. C’est simple, rapide et efficace. Nous utilisons aussi ponctuellement le matériel servant pour les semis de céréales composé d’un outil frontal Agrisem avec 2 rangées de dents et un rouleau spire puis à l’arrière une herse rotative et un semoir Amazone », commente le président de la Cuma. La herse de prairie Güttler avec semoir intégré et rouleau arrière associé à un outil frontal à dents a donné de bons résultats. « Le rouleau arrière assez lourd, plombe bien le sol ce qui entraîne une levée rapide du couvert. Ce matériel permet de semer à grande vitesse avec une faible consommation de carburant », indique Boris Moal.
Des semoirs spécifiques TCS polyvalents
Un producteur bio a présenté son déchaumeur Eco-dyn, fabriqué dans le centre de la France. Il a adapté dessus un semoir à céréales et l’utilise pour implanter ses engrais verts et ses céréales. « C’est un chassis à 4 poutres modulables avec une rangée de disques, 2 rangées de dents forgées et une rangée de dents de vibros. Il y a ensuite un rouleau émietteur et une herse pour niveler. Chaque élément peut changer de rangée, chacun adapte son matériel comme il le souhaite », explique l’agriculteur. Boris Moal précise : « C’est un outil pour pratiquer les techniques culturales simplifiées (TCS) plus que du semis direct. » Enfin 2 semoirs de marque Aguirre utilisés spécifiquement en TCS ont démontré leur polyvalence. « Le semoir à disques associé à un outil avant est particulièrement adapté aux conditions de la parcelle. « Il y a beaucoup de matériels différents qui donnent de très bons résultats pour les semis de couverts, on en a eu la preuve aujourd’hui », conclut Boris Moal. Nicolas Goualan