Une transmission réussie de la poule pondeuse aux légumes bio

production-legume-bio-adrien-aurelie-vandermersch - Illustration Une transmission réussie de la poule pondeuse aux légumes bio

En 2013 puis en 2014, Adrien puis Aurélie Vandermersch ont racheté deux exploitations pour s’installer en production légumière biologique à Elven (56). Reportage.

« Notre installation est l’aboutissement d’un véritable projet de vie » expliquent Adrien et Aurélie Vandermersch, installés depuis 2013 et 2014 sur Elven dans le Morbihan. Ancien exploitant en légumes conventionnels, ce jeune agriculteur désirait poursuivre dans la production légumière biologique. Quant à son épouse, elle a repris une formation pour le suivre dans l’aventure. Leurs installations respectives se sont réalisées en deux temps sur deux fermes voisines. Il a été le premier à reprendre une première exploitation à Elven dans le Morbihan fin 2013. « Habitant près de Rennes, nous n’étions pas fixés sur une zone géographique précise et notre projet s’adaptait à différentes configurations d’exploitations. Encore fallait-il trouver les terres suffisamment fertiles pour mener à bien notre entreprise de production de légumes biologiques ».

Mise en relation des parties

Claire et Bernard Daniel souhaitaient tous deux partir en retraite. Désespérant de trouver un repreneur pour leur exploitation de poules pondeuses et de génisses amouillantes, ils s’adressent en 2013 à Alteor Transaction rencontré au Space. Fabrice Caudard, responsable conseil transaction, leur présente plusieurs repreneurs potentiels avant d’emmener Adrien et Aurélie Vandermersch visiter leur ferme. Ces derniers ont alors un véritable coup de cœur pour l’endroit. « De plus, les terres étaient de bonne qualité grâce aux apports réguliers de fertilisants organiques réalisés par le cédant au cours des dernières années. Il y avait plus de surface que nous n’avions envisagé dans le projet initial. Mais cela nous amenait de nouvelles perspectives pour le développement de notre exploitation », souligne le repreneur.

Rôle de négociateur

La discussion s’amorce alors entre les deux parties, chacun faisant valoir ses arguments dans la négociation. « Nous étions conscients que nos bâtiments avaient une moindre valeur pour des repreneurs qui abandonnaient l’élevage. De son côté, le repreneur voulait reprendre l’exploitation le plus tôt possible » se souvient Bernard Daniel. Le conseiller a été l’intermédiaire entre les deux parties et a proposé un prix de rachat intéressant pour les deux couples. Résultat, les relations de voisinage entre cédants et repreneurs sont toujours au beau fixe. « Et pour nous, c’est une fierté de voir notre exploitation se développer et se dynamiser » se réjouit Claire Daniel.

[caption id= »attachment_6966″ align= »aligncenter » width= »300″]Retrouvez les produits de la SCEA de la Petite Ferme sur le marché d’Elven Retrouvez les produits de la SCEA de la Petite Ferme sur le marché d’Elven et tous les vendredis soirs de 16 à 19 h dans le magasin de l’exploitation au lieu-dit Lescatel à Elven.[/caption]

Accompagnement administratif et financier

Une fois le prix et les conditions de rachat fixés, c’est Émilien Mondher, consultant transaction, qui prend la suite pour rédi-ger les protocoles d’accord de vente et assurer le suivi des clauses suspensives. En binôme, les conseillers assurent aussi l’accompagnement administratif et financier. « L’exploitation étant située dans un village, il a fallu valider les limites de la propriété et les servitudes à partir des actes de propriété. » Puis, il a fallu gérer les aspects fonciers et vérifier la cohérence du dossier Installation Classée préexistant avec le projet des repreneurs. Un soulagement pour le jeunes agriculteur : « Savoir que le dossier administratif était pris en charge du début à la fin par les professionnels nous a permis de rester sereins tout au long de la vente ».

De nombreux projets

En 2014, c’est son épouse qui s’installe sur une seconde exploitation à proximité : « C’était une bonne surprise de se voir proposer une seconde exploitation aussi rapidement. » Aujourd’hui, les deux exploitants produisent non seulement des légumes mais aussi des céréales en partie transformées en pain biologique par Aurélie Vandermersch. Le couple emploie plusieurs salariés et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin comme elle le souligne : « Accueillir du public pour développer l’aspect “ferme ouverte” avec la création de nouveaux ateliers de transformation avec de jeunes agriculteurs s’installant, poursuivre la vente directe sur l’exploitation… Nous avons encore de multiples projets à entreprendre ». Guy Lemercier pour Alteor Transaction


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