Viser le zéro impact lors du désherbage

desherbage-journee-technique-chambre-agriculture-pulverisation - Illustration Viser le zéro impact lors du désherbage

Optimiser les chantiers de pulvérisation : tel était l’objectif de la journée technique de la chambre d’agriculture.

Face à une réglementation qui se renforce dans le domaine des traitements phytosanitaires, la Chambre d’agriculture organisait une journée intitulée « gestion du désherbage durable » à la station expérimentale de Kerguéhennec à Bignan (56). L’objectif : recenser toutes les situations à risques, que ce soit lors de la préparation de la bouillie, dans le choix des herbicides ou encore dans la sélection du type de buse équipant le pulvérisateur. Cette journée complète la réflexion déjà menée en mai 2013 à Ploërmel (56).

« Nous assistons à une diversité de la flore adventice depuis le retrait de l’Atrazine. Les véroniques de Perse, peu présentes il y a 10 ans, se montrent très nuisibles aujourd’hui. À l’inverse, la morelle noire semble moins préoccupante », décrit Tony Daniel, chez Syngenta. Les espèces nuisibles de mauvaises herbes changent, avec moins de familles chimiques pour les combattre. « Il faut donc opter pour une gestion durable des herbicides, en sauvegardant les familles chimiques. Nous assistons à des phénomènes de résistance dans le désherbage du maïs, avec du ray-grass, des stellaires, des matricaires ou du séneçon résistants aux inhibiteurs de l’ALS, rappelle-t-il, favorisé également par « des rotations courtes en maïs/blé, ou encore l’abandon du labour, qui offre des taux annuels de destruction fortS sur ray-grass ».

Un sucre dans une piscine

Autre point abordé, les méthodes simples de préparations de bouillie avec un local phyto et une aire de remplissage adaptée. « L’idéal est de préparer sa bouillie herbicide dans un local couvert, car il est plus compliqué de gérer le traitement des eaux de pluie sur un sol souillé. La distance sera aussi réduite entre la paillasse et le pulvérisateur. À la station expérimentale, la quasi-totalité a été montée avec du matériel de récupération », note Richard Guillouët, directeur du Crodip. La gestion des fonds de cuve avec un épandage au champ, réglementée depuis 2006, permet de réduire les pollutions. « La réglementation impose pour qu’une eau soit potable qu’elle contienne au maximum 0,1 microgramme par litre d’eau, ce qui représente un sucre dans une piscine olympique… Pour pouvoir traiter correctement ses effluents phytosanitaires au champ, une dilution du fond de cuve, après désamorçage de la pompe, au 1/6e est nécessaire. Ce volume est pulvérisé sur la parcelle. La cuve peut enfin être rincé 3 fois », explique Valérie Braud, de chez Syngenta. « Les pulvérisateurs plus anciens ne disposent pas de cuves de rinçage et de lavage, mais ils peuvent en être équipés », rappelle Richard Guillouët. Fanch Paranthoën


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