La récolte de chou-fleur d’automne démarre doucement en Bretagne. La profession espère une campagne rémunératrice.
Le marché du chou-fleur, relativement calme en ce début de semaine, attend des températures sensiblement plus basses pour se dynamiser. « L’Europe est en ce moment sous approvisionné, avec des volumes en dessous des prévisions. Le manque de température a fait ralentir les livraisons. Concernant les autres pays producteurs, l’Allemagne arrive en fin de campagne, alors que l’Angleterre et la Belgique produisent toujours. Les Espagnols et les Italiens démarrent leur production », explique Gaëlle Juton, chef produit de la gamme crucifère chez Prince de Bretagne. Légume très tendance cette année chez les chefs cuisiniers, l’emblème breton espère une bonne saison cet hiver.
Du côté des nouveautés, la variété Mendel de chez Syngenta, dans le créneau chou-fleur d’été et d’automne, « confirme cette année. Avec une bonne couverture et un bon rendement, il effectue sa première année à grande échelle », observe Vianney Estorgues, de la Chambre d’agriculture du Finistère. De gabarit moyen et avec une pomme bien blanche, la variété « devrait se développer à l’avenir », ajoute le conseiller légume.
Les conditions climatiques favorables aux interventions de protection laissent peu de place pour le développement des maladies. « Les cultures sont saines, hormis quelques cas d’hernie chez les producteurs déjà touchés par le champignon. Pas de quoi s’alarmer pour autant, seules 3 % environ des parcelles sont concernées. Le champignon parasite a besoin d’au minimum d’une température de sol de 15 °C pour être mobile, et de conditions humides ».
Peu de perte d’azote
Les précipitations importantes ont fait craindre des lessivages d’azote. « Nos mesures sur l’horizon 0-60 cm se situaient il y a 3 semaines autour de 140 unités, et même si les cultures en ont consommé depuis, les teneurs de cet élément sont dans la moyenne des dernières années : 195 unités l’année dernière et 156 en 2012. Pas de lessivage, mais un déplacement de l’azote plus profondément dans le sol, avec une migration de l’horizon 0-30 vers le 30-60 cm. Attention à ne pas sur-fertiliser » conseille le référent légume. Fanch Paranthoën
