Le nouveau Plan Bois Énergie Bretagne offre des aides financières pour l’équipement en chaufferies bois et en réseau de chaleur. Les agriculteurs peuvent en bénéficier.
« Le bois est la première énergie renouvelable de Bretagne, représentant environ 5 % de la consommation énergétique de la région. C’est une ressource importante et elle le restera », a souligné Dominique Ramard, conseiller régional délégué à l’énergie et au climat, lors d’une journée technique sur le réseau de chaleur bois. « Nous avons mis 20 ans à développer la filière d’utilisation des plaquettes issues des bois perdus (taille de haies, petits bois, connexes de scieries…). Elle est aujourd’hui mature, et contribue à l’environnement et l’emploi local », continue Gilles Petitjean, directeur Ademe Bretagne. Le nouveau Plan Bois Énergie Bretagne 2015-2020 vise à maintenir le fort développement des chaufferies collectives et industrielles, en privilégiant les projets les plus performants, de préférence en réseau de chaleur. Il permet des aides pouvant représenter de 30 à 50 % de l’investissement dans des chaufferies, avec en préalable la maîtrise des dépenses énergétiques.
Gisement forestier
« La qualité de la ressource en bois énergie est un autre objectif. » Des aides aux plates-formes de stockage et au matériel de mobilisation du bois forestier sont possibles. « Ce gisement reste très important en Bretagne, mais nécessite d’être structuré », note Aurélie Leplus, chargée de mission Aile. Aujourd’hui, la région totalise 360 chaufferies à bois, dont 174 détenues par les collectivités, 16 par les serristes, 128 par les élevages… Ces chaufferies consomment 420 000 t de bois plaquette. Toutefois, les tailles des installations sont très diverses. « À elle seule, la chaufferie Dalkia de Rennes utilise 110 000 t/an, alors que les élevages ne consomment que 1 % du tonnage. Les 11 chaudières industrielles représentent 26 % de la consommation. » Autre chiffre, près de 50 réseaux de chaleur bois ont été créés sur près de 60 km en 10 ans. À horizon 2020, le plan entend augmenter la consommation de bois déchiqueté de 200 000 t. Agnès Cussonneau