De nombreuses données sont collectées par les automates et les ordinateurs d’un élevage. L’objectif du projet est de créer un environnement capable de confronter toutes ces données pour mieux les valoriser.
Au service de la compétitivité, l’électronique et les systèmes automatisés sont déjà bien installés dans les élevages. Ils fournissent des données aux éleveurs et leur facilitent les tâches. Le défi du projet Domopig consiste à inventer un langage commun aux différentes applications pour traiter les différentes données, disponible d’un simple clic sur tablette ou smartphone. Toutes les données de l’élevage centralisées, pour un meilleur confort de l’éleveur et une optimisation des performances.
Il devrait être possible de confronter les performances de croissance d’une bande de porcs avec les données relatives à la ventilation (ou des températures) lors de la période de présence dans la salle. Échanger ensuite ces données centralisées avec l’environnement : vétérinaires, techniciens ou commerciaux. Avec l’aval de l’éleveur. Imaginé par la Chambre d’agriculture de Bretagne, soutenue par la Meito*, le projet de recherche appliquée regroupe huit entreprises locales, partenaires. « Nous sommes parfois concurrents, mais nous avons tous des produits bien spécifiques. Une entreprise ne peut pas répondre à tous les besoins de l’éleveur. C’est pour cela que nous devons travailler ensemble sur ce projet », explique Fabrice Poisbeau, de Sodalec, l’une des entreprises impliquées. « Nous sommes des équipementiers français, et même bretons, nous travaillons pour des éleveurs français, pour produire une viande française. Ce projet, ce n’est pas simplement de la communication ». Pour André Sergent, président de la Chambre d’agriculture du Finistère et éleveur de porcs, ce genre de projet est susceptible d’augmenter l’attractivité du métier et d’attirer des jeunes, car les résultats améliorent les conditions de travail. Premiers résultats dans quelques mois… Bernard Laurent
*Association qui a pour mission d’animer et de développer les secteurs de l’électronique, de l’informatique et des télécommunications