La fièvre catarrhale ovine est arrivée par surprise, bouleversant les marchés et les élevages.
L’arrivée de la FCO a bousculé le Gouvernement, les marchés mais aussi et surtout la gestion technique des exploitations, où, selon la FNSEA, près de 150 000 animaux sont bloqués dans les zones réglementées. Les protocoles sanitaires avec l’Italie, la Turquie ou l’Algérie n’évoluent pas. « Les discussions avancent, mais ce n’est pas si simple », explique le ministre de l’Agriculture, à Cournon. « Pour l’Espagne, il n’y a pas eu de gros problème », continue-t-il, avec un accord signé au 12 octobre. Le sérotype 8 de la FCO, découvert dans l’Allier mi-septembre et à l’origine de cet imbroglio, est effectivement déjà présent en Espagne. L’Italie, grand importateur de bovins français, « joue » avec la France, en attendant que les prix baissent pour les acheteurs selon quelques acteurs. De son côté, la Turquie, bientôt en période électorale, interprète les certificats sanitaires, « mais on avance » assure Stéphane Le Foll qui annonce aussi un déplacement en Algérie dans les jours à venir. « C’est celui qui achète qui met des conditions à l’achat…», rappelle-t-il.
Maintenir la confiance des importateurs
Retirer le périmètre interdit comme le demandent les éleveurs est « un risque beaucoup trop important », explique Stéphane Le Foll. Que se passerait-il en termes de notoriété et de confiance si un animal était découvert à l’export porteur du sérotype 8 de la Fièvre catarrhale ovine (FCO) ? C’est bien la confiance des pays importateurs dans le système sanitaire français qui permettra sur le long terme de continuer des relations commerciales.