À six semaines de la Cop21 (conférence climatique de Paris), Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture insiste sur le rôle de l’agriculture et de la forêt comme « solution climatique ».
« L’agriculture et la forêt sont une des solutions climatiques », a déclaré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture. Le ton est donné. À quelques semaines du début des négociations, le ministre insiste sur le rôle de stockage des sols. L’objectif est de l’inscrire dans l’Agenda des solutions qui doit accompagner un éventuel accord climatique. Le ministre complète : « Le programme 4 pour 1 000 (améliorer les stocks de matière organique des sols de 4 pour 1 000 par an) met les agriculteurs au cœur de la solution ». L’utilisation des sols est déterminante sur le bilan des émissions et du stockage des gaz à effet de serre par l’agriculture.
Quid de l’agriculture climato-intelligente ?
La stratégie française s’affirme, mais les contours restent à préciser. Pour Stéphane Le Foll, le programme 4 pour 1 000 est plus « global » que l’agriculture climato-intelligente. « L’agriculture climato-intelligente a un défaut : elle prend la lutte contre le changement climatique seulement sous l’angle de la technologie et de la technique… Mais il n’y a pas que les satellites, les drones, la génétique ». Cette approche de l’agriculture comme solution climatique semble finalement très éloignée du programme 4 pour 1 000. Au sein des filières agricoles, les communications sur la Cop21 se multiplient. Et elles sont aussi nombreuses que les différentes visions du développement de l’agriculture. La stratégie agricole pour le climat va devoir évoluer pour aboutir à un consensus.