Phil Hogan devant les sénateurs français

phil-hogan-pac-pression-jeune-agriculteur - Illustration Phil Hogan devant les sénateurs français

Simplification de la Pac et stabilisation du marché : deux objectifs qui devraient, selon Phil Hogan, relâcher la pression que subissent les agriculteurs, en particulier les éleveurs, et attirer à terme des jeunes vers la profession.

À l’invitation du président du Sénat Gérard Larcher, Phil Hogan est venu au Palais du Luxembourg le 8 octobre, afin de défendre son plan de soutien à l’agriculture européen-ne. Attirant l’attention sur « l’effort considérable de la Commission » qui a débloqué une enveloppe de soutien de 500 millions d’euros, Phil Hogan s’est dit convaincu qu’« un programme de cette ampleur constitue une réponse résolue et solide aux difficultés actuelles ». Réponse à compléter cependant par des mesures nationales. Interpellé sur les conséquences de la fin des quotas laitiers et de l’embargo russe, Phil Hogan s’est félicité de ses dernières mesures destinées à stabiliser les marchés. « J’ai proposé un nouveau régime de stockage privé » pour le lait écrémé en poudre, le fromage et le lard frais, afin de retirer des produits du marché. Le taux d’aide du lait écrémé en poudre devrait notamment être augmenté « de plus de 100 % » et la durée de stockage fixée à un an. Une solution « nettement plus efficace que d’autres mesures qui ont été envisagées, tel que le relèvement du prix d’intervention », estime Phil Hogan.

Phil Hogan a par ailleurs rappelé que l’embargo russe est avant tout la conséquence du choix politique des chefs d’État européen qui ont pris parti pour l’Ukraine dans le conflit qui oppose Kiev et Moscou ; sa marge de manœuvre se limite à l’embargo sanitaire. Les États européens doivent conquérir de nouveaux marchés, la France pouvant valoriser ses produits de « renommée mondiale ».

Conscient de la pression que constituent les démarches administratives pour les agriculteurs, le commissaire européen constate un « besoin urgent de réduire la charge administrative ». « Toute une série de modifications […] pourraient être appliquées dès 2016 ». La simplification, un argument qui selon lui devrait redonner de l’attractivité au métier d’agriculteur. Aujourd’hui, « seulement 6 % des agriculteurs de l’Union ont moins de trente-cinq ans », déplore-t-il, s’inquiétant de voir décliner un secteur qui crée 47 millions d’emplois en Europe.


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